Faissoil Soilihi regrette que l’opération Wuambushu soit limitée au périmètre de ministère de l’intérieur : « pour que Wumabushu soit efficace, il faudrait que d’autres responsables s’en occupent aussi». « On a un laxisme réel ici, on ne veut pas aller dans une démarche offensive. Nous sommes trop attentistes, nous attendons tout de l’Etat ».
Selon Faissoil Soilihi il faudrait que les élus locaux, les maires, « soient mieux informés de ce que se passe dans les quartiers, connaitre les sensibilités, les faiblesses, et ne pas attendre que l’Etat arrive avec sa force armée ».
Le sociologue estime en revanche que les parlementaires en métropole « ont gagné la bataille de la communication », notamment la députée Estelle Youssouffa « qui a fait comprendre aux Français que ce que nous vivons à Mayotte ». Il n’est pas choqué par le terme de « guerre civile » employé par les deux députés, « il correspond à une réalité, celle des meurtres, des viols, de la violence gratuite ».