L'insécurité, les barrages routiers, le blocage des reconduites, les destructions d’habitat illégal, les visites ministérielles à un rythme inégalé, un cyclone, des séismes, et la naissance d’un nouveau volcan. On n'aura pas vu souvent Dominique Sorain à la plage
Du haut de ses 1,93 m, avec sa voix forte aux tonalités bordelaises, Dominique Sorain, bientôt 64 ans, aura marqué l’histoire de Mayotte. Ce préfet – avec la mention spéciale « délégué du gouvernement » - y est dépêché en urgence à la fin du mois de mars 2018. L’île est alors paralysée par des barrages routiers. A l’origine de la crise : l’insécurité et les violences en milieu scolaire ; mais les revendications débordent, exprimant le sentiment d’abandon des mahorais face à une métropole qui semble les ignorer depuis longtemps.
La ministre des outremers, Annick Girardin, osera reconnaître devant le parlement que « l’Etat n’a pas été à la hauteur face aux difficultés des mahorais ». Comme preuve de bonne volonté, Annick Girardin envoie en première ligne l’un de ses plus proches collaborateurs : son directeur de cabinet au ministère des outremers Dominique Sorain.
A son arrivée, le 30 mars 2018, une foule brandissant des drapeaux bleu-blanc-rouge bloque le rond-point du « Four à chaux », à mi -chemin entre l’aéroport et la résidence préfectorale. Une banderole « au secours Macron » barre l’entrée du « Boulevard des Crabes » menant à Dzaoudzi. Dominique Sorain descend de voiture pour saluer les manifestants -des manifestantes surtout – et leur promet que des mesures seront prises pour améliorer la sécurité publique et la lutte contre l’immigration clandestine. Cette promesse a été tenue : des renforts de gendarmerie et de police ont amené quelques 150 hommes supplémentaires.
Pour tout le reste, c’est une autre histoire. Le rattrapage l’immense retard de développement de Mayotte reste un vaste chantier pour son successeur… et sans doute ses successeurs à venir.
Dominique Sorain a été nommé Haut-Commissaire en Polynésie française. Son successeur est Jean-François Colombet. Il vient de Toulouse où il est actuellement secrétaire général de la préfecture de Haute-Garonne.
La ministre des outremers, Annick Girardin, osera reconnaître devant le parlement que « l’Etat n’a pas été à la hauteur face aux difficultés des mahorais ». Comme preuve de bonne volonté, Annick Girardin envoie en première ligne l’un de ses plus proches collaborateurs : son directeur de cabinet au ministère des outremers Dominique Sorain.
A son arrivée, le 30 mars 2018, une foule brandissant des drapeaux bleu-blanc-rouge bloque le rond-point du « Four à chaux », à mi -chemin entre l’aéroport et la résidence préfectorale. Une banderole « au secours Macron » barre l’entrée du « Boulevard des Crabes » menant à Dzaoudzi. Dominique Sorain descend de voiture pour saluer les manifestants -des manifestantes surtout – et leur promet que des mesures seront prises pour améliorer la sécurité publique et la lutte contre l’immigration clandestine. Cette promesse a été tenue : des renforts de gendarmerie et de police ont amené quelques 150 hommes supplémentaires.
Pour tout le reste, c’est une autre histoire. Le rattrapage l’immense retard de développement de Mayotte reste un vaste chantier pour son successeur… et sans doute ses successeurs à venir.
Dominique Sorain a été nommé Haut-Commissaire en Polynésie française. Son successeur est Jean-François Colombet. Il vient de Toulouse où il est actuellement secrétaire général de la préfecture de Haute-Garonne.