Flambée de violences à Mayotte au premier jour de la visite ministérielle de Philippe Vigier

Véhicule de gendarmerie incendié à Tsararano
Mayotte s'est réveillée dans la violence ce mardi matin. Deux zones de tensions sont répertoriées dans la commune de Dembéni et dans celle de Tsingoni. Les automobilistes sont pris pour cible et bloqués sur les routes.

Depuis tôt ce matin, des affrontements opposent des bandes d'individus aux forces de l'ordre dans les communes de Dembéni et de Tsingoni. L'hélicoptère de la gendarmerie, notamment, est intervenu en appui dans les deux zones.

Les automobilistes se retrouvent pris au piège. Certains ont été agressés. En grande majorité, ils se retrouvent bloqués aux abords de ces zones de conflits.

Témoignage d'un automobiliste dans la commune de Dembéni ©Abdullah Damallah

Un véhicule de la gendarmerie a été incendié à Tsararano. Les gendarmes ont également été pris pour cible, ce week-end, dans la commune de Tsingoni.

Un regain de violence qui intervient au premier jour de la visite ministérielle de Philippe Vigier dans un contexte de plan "VIGIPIRATE ayant été élevée au niveau urgence attentat" comme le rappelle le cabinet du ministre.

Arrivée des véhicules blindés de la gendarmerie à Dembéni ©Abal'Kassim Abeine

Pour cette première journée de visite, malgré la crise de l'eau et la flambée de violence, la presse n'est pas conviée. Le ministre délégué aux outre-mer doit assister à un comité de pilotage avec les services de l’État avant d'échanger avec les forces vives et les élus sur le projet de loi Mayotte.

Gendarmes pris pour cible ©Video Amateur


À Mramadoudou, dans la commune de Chirongui, la population a dressé deux barrages à l'entrée et à la sortie de la localité pour protester contre un occupant d'un terrain départemental sur lequel il a construit des cases en tôles. Des habitations louées à des personnes qui s'adonnent à la prostitution et au vandalisme dans le village pour payer leur loyer.

C'est un contentieux qui date de 2018. Une manifestation avait été organisée pour demander son départ. Aujourd'hui les habitants souhaitent que cela soit effectif définitivement, autrement les barrages vont rester.

Barrage à Mramadoudou