Les gendarmes, les cadis et les parents d'élèves unis dans la lutte contre la violence juvénile

Une réunion sur les violences entre les élèves originaires de villages différents a eu lieu mercredi dernier à la Cité scolaire de Bandrélé. Elle a permis de mettre en évidence les différentes approches du problème selon les gendarmes, les parents d’élèves et les cadis.
 
Les forces de l'ordre ont, dans un premier temps, rappelé que depuis les événements de l'année dernière, elles sont plus  présentes devant les établissements scolaires. Une présence qui a fait baisser les actes de violence. Et pourtant, la situation reste assez tendue.
Un parent d’élève a pratiquement proposé de pouvoir s’occuper personnellement de son enfant, comme ses parents l’ont fait pour lui. Il a estimé que le traitement dont il a eu droit, a fait de lui, l'homme honnête  et respectueux qu'il est aujourd'hui.
Les cadis ont eux, mis en avant, leur rôle de médiateurs sociaux. Et ils ont surtout rappelé que, dans la culture musulmane, l’élève doit respecter son professeur.

« Les gendarmes s’occupent de faire appliquer les lois de la République, mais cela ne suffit pas, il faut inculquer  aux enfants la morale et c’est notre rôle. A l’école coranique ils apprennent le respect de l’autre… »

Les événements de l'année dernière, la grève générale qui a duré des mois, a eu comme origine, les violences au Lycée de Kahani et celui de Tsararano. Une" brigade de prévention de la délinquance juvénile" a été créée. Elle s'adresse aux enfants, mais aussi à leurs parents:
Chaque participant a émis le souhait d’une collaboration plus étroite entre les forces de l’ordre, les religieux, l’éducation nationale, les mairies et les parents pour mieux encadrer la jeunesse mahoraise.