Gérald Darmanin s’est fait présenter les nouveaux moyens de lutte contre l’immigration clandestine

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer sur le quai de Dzaoudzi - Mayotte
Gérald Darmanin est allé à la rencontre des équipages des vedettes engagées dans la lutte contre l’immigration clandestine en mer, à Mayotte. Ils viennent de réceptionner de nouvelles embarcations basées dans la rade de Dzaoudzi.

Le ministre de l’Intérieur accompagné de son homologue des Outre-mer sont allés sur le ponton de Dzaoudzi d’où partent les intercepteurs de la gendarmerie, de la police aux frontières et celles des douanes.

Présentation des deux nouveaux intercepteurs, l'un pour la Police aux Frontières et l'autre pour la Gendarmerie Nationale

C’est là aussi que sont remmenés les passagers des kwassa-kwassa arraisonnés en mer avant d’être envoyés au centre de rétention administrative. Les embarcations saisies sont détruites systématiquement. Mais il ne s’agit pas seulement de lutte contre des arrivées illégales de femmes, d’enfants et d’hommes. Un véritable trafic de marchandises et d’animaux s’est développé entre les deux pays,  l’Union des Comores et Mayotte. Le ministre a pu voir des cartons de cigarettes de contrebande et de la drogue, saisis dans un kwassa-kwassa.

Cartons de cigarettes de contrebande et de la drogue, saisis dans un kwassa-kwassa

L’occasion pour les hommes de la brigade marine de la gendarmerie nationale de glisser leurs doléances : un meilleur entretien de leur matériel et un quai dédié.

Quelques minutes auparavant, il était à l’aéroport de Pamandzi pour une présentation de l’avion qui survole les zones routes empruntées par les passeurs. 

Il permet de lever le doutes sur la nature des embarcations avant l’envoi d’un intercepteur maritime. L’aéronef effectue 2 sorties par jour de 3 heures et couvre une très grande surface. 

l’avion qui survole les zones routes empruntées par les passeurs.

Le bras de mer qui sépare Anjouan, une île l’Union des Comores et le département français du canal du Mozambique est le point de passage des immigrés illégaux. Depuis de nombreuses années, ce ne sont plus que des Comoriens et des Malgaches seulement qui arrivent clandestinement. Des Rwandais, des Burundais et les autres pays des grands lacs arrivent en nombre.

L’année dernière, une légère baisse a été constaté, mais le mouvement aurait repris en 2022. Les élus mahorais demandent que l’agence Frontex soit étendue à Mayotte, en vain.

Frontex est une agence opérationnelle qui compte plus de 1 500 agents provenant de divers États membres et pouvant être déployés dans toute l’UE à tout instant. Afin d’améliorer sa capacité à surveiller les contextes nouveaux ou évoluant rapidement, le centre de situation de Frontex, qui est chargé de la surveillance des frontières extérieures, est désormais opérationnel 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. 

Cette option est en cours d’examen. Les efforts nationaux mobilisent tous les vecteurs pour optimiser la sécurité de nos frontières et lutter toujours plus efficacement contre l’immigration illégale à Mayotte : relations diplomatiques, ressources européennes, moyens de détection nautiques, terrestres et aériens, approfondissement du travail judiciaire…

Le député de Mayotte (LR) Mansour Kamardine avait interpellé le gouvernement en septembre 2020. La réponse du gouvernement fait naître un espoir

Avant de se rendre à Mayotte, Gérald Darmanin a accordé une interview au JDD et on y découvre ses nouvelles propositions pour lutter contre l’immigration clandestine à Mayotte. La mesure la plus forte sera la création d’une exception mahoraise en matière de Droit du sol.

Immigration clandestine : Gérald Darmanin veut remettre en cause le droit du sol à Mayotte (francetvinfo.fr)