La pénurie de Gazole à la Grande Comore continue de compliquer une situation qui ne l’était pas. Si le pétrolier prévu est bien arrivé mercredi, il est tombé en panne au moment de jeter l’ancre. Par conséquent, le carburant n’a pas été déchargé. L’île vit une situation de quasi black-out électrique. Cette situtiation de crise d'électricité a empêché l'impression des 3 titres de journaux, faute de fuel pour alimenter le générateur de l’imprimerie.
La joie fut de courte durée.
La vue du pétrolier ce mercredi 4 août, à quelques encablures du Quai de Moroni, n’aura rien changé à une situation de quasi black-out électrique.
Dans une tentative désespérée d’expliquer la situation, le directeur général de la société des hydrocarbures a tenu un point presse ce matin.
Au moment d’entrer au port, le pétrolier a vu ses 4 moteurs brusquement tomber en panne, son commandant n’a même pas eu le temps de jeter l’ancre. Pour éviter tout risque, il est reparti au large en se faisant remorquer.
Inutile de préciser qu’il n’a pas eu le temps de décharger le plus petit litre de carburant. Oumara Mgomri envisage de faire partir un petit bateau d’une capacité de 300 000 litres à la rencontre du pétrolier, pour au moins disait-il, « débloquer la situation de l’électricité ».
L’électricité a disparu depuis mercredi 4 août au matin dans la capitale qui semble figée et ressemble à une ville morte.
Nous sommes dans l’impasse, l’Etat ne dispose pas de stock stratégique et nous-mêmes sommes dépourvus de véritable stock de sécurité. Tout ce qu’il nous reste à faire, c’est prier.
Une malédiction !
La pénurie de gazole a débuté mercredi dernier et devait prendre fin ce jeudi 5 août. Pour justifier cette sérieuse déconvenue, Oumara Mgomri n’a pas hésité à parler de malédiction, sinon selon lui, comment expliquer, « que le bateau soit tombé en panne alors qu’il était sur le point de décharger le carburant tant espéré ».