Elles étaient quatre, quatre à avoir compris intégrer, au terme d'une détection au gymnase de Cavani, la sélection Mayotte/Réunion. Une détection sous les yeux de Stéphanie Lambert, la conseillère technique fédérale. Après l'annonce, deux d'entre elles s'étaient exprimées à notre micro. "J'ai la chance d'aller jouer au handball en métropole" pour l'une ou encore "je suis très contente de cette sélection car ce sont de longues années de travail" pour l'autre.
Pour beaucoup, les quatre joueuses mahoraises devaient rejoindre la sélection Réunion/Mayotte pour participer aux interligues féminines qui débutent demain à Celles-sur-Belles, dans les Deux-Sèvres.
Un litige sur des arriérés de factures ?
Sauf que les mahoraises sont, finalement, restées à la maison. "Les parents des quatre filles retenues ont appris la nouvelle le 20 mars qu'elles ne partiront pas, car la ligue de la Réunion a un litige avec la ligue de Mayotte par rapport à des arriérés de factures qui n’ont rien avoir avec les jeunes, les deux ligues auraient pu trouver une solution à l’amiable et ne pas pénaliser les jeunes." annonce Soultoini Ali, en charge des Jeunes Talents Mahorais au Conseil Départemental, sur les réseaux sociaux.
Pas de sélections officielles pour les quatre mahoraises
On a sollicité la Fédération Française de Handball. Elle ne comprend pas la polémique et s'en explique : "Deux mahoraises sont dans la sélection, il s'agit de joueuses du pôle de La Réunion, Akima de Combani et Youna de Labattoir. Stéphanie Lambert, la conseillère technique fédérale, est venue évaluée des joueuses à Mayotte, mais il n'y a pas eu, par la suite, de sélections ou de convocations officielles. Il y a peut-être eu de l'engouement autour de sa venue, mais aucune de ces joueuses n'a été sélectionnée."
La création d'un pôle d'accession à Mayotte
Du côté de la ligue mahoraise de handball, le président Haïroudine Anzizi avance qu'"il y a eu une incompréhension avec les collègues de la Réunion sur les interligues cette année et malheureusement il y a que les deux jeunes filles qui sont au pôle d'excellence qui sont partis" avant d'ajouter : " Je ne souhaite pas qu'on mette en mal ce travail de zone qui n'a jamais été fait depuis mon précédent mandat. L'objectif étant que l'on fasse la même chose pour les interligues garçons, si possible dès cette année."
L'incompréhension est peut être née du fait que les quatre joueuses doivent intégrer le futur pôle d'accession féminin l'année prochaine au collège et au lycée de Dembéni "si toutes les autorisations sont données" ajoute le président de la ligue mahoraise de handball.