Hidaya Chakrina : « entre Shimaoré et Kibushi, chaque langue doit avoir sa place »

HIDAYA CHAKRINA à gauche
Hidaya Chakrina, directrice de la culture et du patrimoine au Conseil Départemental, était l’invitée de Zakweli ce vendredi.

Elle a participé aux Assises des langues régionales outremer qui viennent de se tenir à la Réunion :

« Nous avons participé activement dans tous les ateliers avec une délégation de 15 personnes afin que Mayotte ait toute sa place, ce qui n’était pas évident au départ. Nous avons rendu compte des travaux effectués ces dix dernières années à Mayotte pour la préservation de ces langues, leur enseignement et leur place dans l’administration, la justice, la santé, les médias  »

 


Selon Hidaya Chakrina, « il ne faut pas qu’il y ait une prédominance. C’est vrai que le Kibushi prend moins de place, mais il faut que chaque langue puisse avoir sa place ». Elle évoque une convention signée en juin 2021 entre le Conseil Départemental, le rectorat et l’association Shimé pour un programme 2021-2024 : « nous devons veiller à a formation des enseignants et à réaliser des outils pédagogiques ». Par ailleurs, « le métier d’interprète doit être un vrai métier ».


Hidaya Chakrina insiste enfin sur le rôle des parents : « il ne faut pas, en valorisant nos langues, avoir le sentiment de faire un pas en arrière par rapport à la France et à la langue française, au contraire ; sinon nous aurons des enfants qui ne maîtriseront ni le français ni leur langue maternelle ».