16 jours après le passage du cyclone Chido à Mayotte, les vols commerciaux n'ont toujours pas repris à l'aéroport de Mayotte. Le site est mobilisé pour le pont aérien avec la Réunion et l'Hexagone. Les évacuations organisées à ce stade sont très critiquées pour leur manque d'organisation et un sentiment de discrimination. Dans un courrier remis au Premier ministre François Bayrou ce lundi 30 décembre, à l'occasion de sa visite dans le département, la députée RN Anchya Bamana appelle l'État à "rétablir le plus rapidement possible les vols commerciaux."
"Si vous avez pu atterrir sans difficulté sur notre île, il n'en est pas de même pour nombre de nos compatriotes", lance l'élue. "La continuité territoriale n'existe plus ! La population ne comprend pas. Elle a le sentiment que l'État entrave délibérément la libre circulation des personnes et sa colère gronde et monte." La députée explique recevoir personnellement plusieurs demandes d'évacuation par jour. "Elles émanent d'hommes et de femmes qui ont besoin de se soigner, de reprendre leur activité professionnelle hors de Mayotte comme d'étudiants qui doivent regagner leurs établissements à La Réunion ou dans l'Hexagone", ajoute Anchya Bamana.
La députée prend l'exemple de "deux sapeurs-pompiers professionnels mahorais coincés à Madagascar depuis le 15 décembre, devenus des clandestins car leurs visas sont devenus obsolètes." En parallèle, certains souhaitent revenir dans le département : "des volontaires désireux d'offrir leurs compétences" ou ceux "qui souhaitent retrouver leurs familles si éprouvées pour lesquelles ils sont terriblement inquiets notamment en l'absence de télécommunications."
Le Premier ministre, François Bayrou, a annoncé qu'il présenterait à la fin de la journée son plan pour rebâtir Mayotte, l'annonce d'une date d'une réouverture de l'aéroport au grand public est fortement attendue.