Sur le volet des embarcations clandestines détectées en mer, lors des quatre premiers mois de l'année, 272 kwassas ont été détectés. C'est moins qu'en 2021, 462, et en 2019, 288 mais d'avantage qu'en 2020, année COVID, 217.
En mer : moins de bateaux interceptés, plus de personnes interpellées
Pour expliquer cette baisse de 41% entre l'année 2021 et l'année 2022, sur la même période, de janvier à avril, la Préfecture avance le fait que " le flux migratoire a été atténué par des opérations d'entrave des départs menées dans les eaux comoriennes."
Pour rappel, il est toujours impossible de savoir combien de bateaux, chaque jour, tentent de débarquer à Mayotte et du même coup de savoir combien y parviennent.
Sur les 272 kwassas détectés depuis le début de l'année, 163 ont été interceptés et 53 ont fait demi-tour. 56 embarcations manquent à l'appel. La Préfecture n'a pas communiqué sur leur sort. Il se pourrait que malgré leur détection, ces embarcations aient réussi à débarquer à Mayotte.
2 269 personnes ont été interpellées en mer, c'est presque autant qu'en 2021, 2866, et beaucoup plus qu'en 2020, 771, et en 2019, 1387.
Pour faire face à la pression migratoire, la Préfecture peut compter sur deux nouveaux intercepteurs depuis le mois d'avril portant de 7 à 9 le nombre de bateaux à disposition.
Les 163 bateaux interceptés ont tous été détruits ainsi que 207 moteurs. La Préfecture constate d'ailleurs la baisse de la puissance des moteurs détruits qui pour elle "traduit les difficultés d'approvisionnement des filières des passeurs."
130 passeurs ont d'ailleurs été présentés à la justice. 16 860 Cartouches de cigarettes de contrebande ont été saisies et détruites "pour une valeur marchande de 590 000 euros" annonce la Préfecture.
Sur terre : moins d'interpellations qu'en 2021 sur la même période
Sur les quatre premiers mois de l'année, 7 087 personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre dans le département. C'est beaucoup moins qu'en 2021, sur la même période, où 8 727 personnes avaient été interpellées dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine.
Pour la Préfecture, cela s'explique par "la vague épidémique due au variant Omicron, bloquant les éloignements". Expliquant également la baisse des reconduites à la frontière. 7 817 ont été effectuées depuis le début de l'année contre 9 663 en 2021 et 9 474 en 2019.
Impossible cependant de savoir, si, une même personne est comptabilisée plusieurs fois dans les chiffres de la Préfecture concernant les reconduites à la frontière.