Incendie à l'école ABK

C'est tout ce qu'il reste de l'école ABK après l'incendie de la nuit de dimanche à lundi dernier.

4 bangas ont été detruit dans un incendie sur les hauteurs de Kawéni.Pas de bléssés à déplorer mais beaucoup de dégâts matériels. Le feu serait parti de l'école de l'Association Bandrajou Kawéni qui a entièrement été détruite au cours de l'incendie.

 

4 bangas ont été détruit dans un incendie sur les hauteurs de Kawéni.

Fournitures scolaires, ordinateurs et jusqu’aux murs en tôle de la structure… ils ne restent plus rien de la petite école associative de Bandrajou. Une école fréquentée par une trentaine d’enfant sans affectation scolaire. Des enfants venant des quatre coins de l’ile. Dans la nuit de dimanche à lundi 15 mars, des flammes de plus 2 mètres ont détruit quatre bangas en tôle. Parmi eux la bâtisse scolaire. “On a tout perdu. On ne peut rien récupérer“ déplore Soumeth Hamid, responsable de l’environnement et chargé de projets à l’ABK, l’Association Bandrajou Kawéni.

Soumeth Hamid le responsable environnement de l'association indique l'endroit supposé du départ du feu.

C’est dans ce coin, là, où il y a quelques jours encore se trouvait une télévision acquise récemment que l’incendie se serait déclaré. Un voisin a donné l’alerte, à 2 heures du matin.“Il a crié pour prévenir tout le monde. Ensuite, on a appelé la police et les pompiers. Ils sont parvenus à éteindre le feu vers 4 heures, 5 heures du matin“ raconte Soumeth Hamid. Cette  nuit là,membres de l’association et voisins assistent impuissants à la destruction de l’école construite en 2017. “On est vraiment choqué par cet incendie“ confie Soumeth Hamid.

Liste des dégâts

Aujourd’hui, les membres d’ABK se rendent dans les vestiges de la salle de classe. Au sol gissent du charbon de bois et des ouvrages scolaires en partie cramés. On devine ça et là, ce qui fut une imprimante, ici des gants tout neuf et là-bas un ordinateur. Les bénévoles fouillent parmi les décombres dans l’espoir de sauver ce qui peut l’être.

Les bénévoles constatent l'étendue des dégâts après l'incendie.

Après quelques minutes de fouille, les membres de l’association doivent se rendre à l’évidence. Rien n’est récupérable. Aucun des 25 cartons de savons, ni même les sacs de masques en tissus qui devaient être distribués aux familles de Bandrajou.“ Le savon, c’est l’ARS et la CRESS qui nous les ont procuré, explique Soumeth Hamid de l’association ABK. En cette période de crise sanitaire, nous devions le distribuer aux habitants du quartier. Nous n’avons pas eu le temps de distribuer la totalité des 30 cartons. Le montant total s’élève à 1770 euros. “

Savons, gants et masques sont désormais inutilisables …

Sensibilisation à l’environnement, éducation et prévention à la délinquance sont les champs de compétence de l’association ABK. “ Il y a énormément de matériaux liés à l’environnement qui ont brulés. Il y a également des matériaux liés à la prévention comme des tee-shirts et des pantalons que l’on a acheté pour démarrer des projets qui ont tous brulé. Et bien sûr du matériel éducatif “ liste Soumeth Hamid, le chargé de projets.

“On essaye tout de même de réfléchir à comment reconstruire. On ne peut pas s’arrêter parce que nos locaux ont été incendiés. “

Soumeth Hamid, responsable de l’environnement et chargé de projets à l’ABK, l’Association Bandrajou Kawéni .

Archives, ouvrages scolaires et matériels informatiques ont brûlé sous les yeux des riverains qui n'ont rien pu faire.

Renaitre de ses cendres

Les archives de l’association sont parties en fumées. ABK ne dispose désormais plus de fiches de recensement des familles du quartier, de factures de matériels et des dossiers des élèves ayant fréquentés l’école, entre autres. L’association doit repartir de zéro. Mais les bénévoles sont déterminés à tout reconstruire.“ Nous lançons un appel aux dons, à toutes institutions ou structures qui a les moyens de nous aider à construire nos locaux pour que l’on puisse retourner à nos activités.“

La cause de l’incendie?

L’association ABK fait de la prévention dans les établissements scolaires et le village de Kawéni. Au cours de patrouilles, elle tente de prévenir agressions, vols etc…“On a constaté que depuis quelques temps, des gens nous menacent parce que nous les empêchons de commettre leurs méfaits sur le terrain. Mais nous, nous ne pouvons pas les laisser faire. Parce que c’est notre mission, c’est notre travaille d’encadrer notre quartier et nos jeunes“ souligne Soumeth Hamid, le responsable environnement d’ABK.

Les membres de l’association ABK soupçonnent ces mêmes personnes d’être à l’origine de l’incendie. Une plainte a été déposée auprès de la police. Pour l’heure, les bénévoles recherchent un lieu pour faire classe aux enfants.