Interception d'un Kwassa par des villageois au sud de Mayotte

Des villageois surveillent les plages de Mayotte et avertissent les autorités en cas d’arrivée d’embarcation suspecte. Ce jeudi matin, un kwassa a débarqué des clandestins d’origine africaine à Mbouini.
 
La filière africaine d’immigration clandestine vers Mayotte tourne à plein régime. Un énième Kwassa-kwassa a été intercepté très tôt ce matin par des villageois à Mbouini dans la commune de Kanikély. Une trentaine de passagers avait pris place à bord. L’embarcation vennait d’Anjouan.
Le trajet est maintenant connu de tous. Des pays francophones des grands lacs, les candidats à l’immigration clandestine vers le département français le plus proche de l’Afrique, rejoignent un pays de l’Afrique de l’Est, et se rendent à Anjouan via Moroni. De là, ils embarquent dans un Kwassa et débarquent à Mayotte.
La frontière maritime est poreuse. Pas de bateaux de guerre qui croisent ni de Frontex déployé entre les deux rives à l’instar de ce qui se passe en Méditerranée.
Au contraire, des villageois les retiennent et téléphonent aux gendarmes qui viennent les chercher. Les plages du sud de Mayotte semblent avoir les faveurs des passeurs de la filière africaine. Elles présentent l’avantage d’être près de la gendarmerie de Mzouazia, une localité de la commune de Bouéni.

Leur sort est maintenant entre les mains de l’OFPRA,  Office français de protection des réfugiés et apatrides, dont une délégation est attendue dans les prochaines semaines pour statuer sur les demandes d’asile déposées par les centaines d’hommes et de femmes arrivés à Mayotte clandestinement en passant par l’Union des Comores.
Ils ne sont pas concernés par le refus du gouvernement comorien d’accueillir les expulsés de Mayotte. En tant que demandeurs d’asile, ils ont l’autorisation d’attendre la décision de l’OFRPA sur le territoire français.