Le ministre comorien des sports, Djaanfar Salim, a déclaré que pour 2027, « le président de la République n’aurait aucun problème à délocaliser certaines épreuves sur l’île comorienne de Mayotte ».
La mention « île comorienne », régulièrement répétée à Moroni, aura tout pour déplaire aux élus de Mayotte, département français. A chaque compétition ils déplorent que les sportifs mahorais soient interdits de Marseillaise et de drapeau tricolore, à cause des exigences comoriennes.
Cette proposition pourrait être perçue comme une instrumentalisation du sport pour des motifs politiques.
Mayotte n’a pas été sélectionnée pour 2027 au profit des Comores. Il aurait été difficile pour Mayotte d’avoir toutes les infrastructures nécessaires pour l’organisation des jeux.
Les Comores ne les ont pas non plus, mais affirment avoir le plein soutien de la Chine pour construire rapidement des hôtels, des stades, l’adduction d’eau et d’électricité. Le ministre Djanfar Salim affirme que des accords ont été signés avec l’ambassadeur de Chine.
Mayotte, département français, pourrait-t-elle s’insérer dans un tel dispositif ? Imagine-t-on le drapeau comorien flotter dans les stades de Mayotte alors que le drapeau français serait interdit aux sportifs locaux ? On peut en douter, compte-tenu des relations pour le moins compliquées avec les îles voisines.