Raphaël Mohamed est sélectionné pour les Jeux Olympique de Paris en 110m haies du 1er au 11 août. La Fédération Française d’Athlétisme a publié ce dimanche 7 juillet la liste des athlètes sélectionnés. C'est la fin du suspense pour le Mahorais, après sa 4e place aux championnats de France d'athlétisme. C'est le premier Mahorais licencié à Mayotte à avoir été sélectionné pour des JO, et le seul sélectionné pour les Jeux de Paris. Il sera aux côtés de Wilhem Belocian et de Sasha Zhoya dans sa discipline.
L'athlète doit notamment sa qualification notamment à sa performance lors des championnats d'Europe d'athlétisme à Rome le 10 juin et les minima olympiques battus le 19 mai avec un temps de 13"27 lors du meeting de Montgeron. "C'est une grande fierté, mais c'est surtout l'athlète qu'il faut valoriser", réagit Sébastien Synave, le président de son club, le Racing club de Mamoudzou. "C’est de l’énergie et du temps passé à faire avancer les dossiers, mais c’est lui qui mouille le maillot au sein du pôle France de Poitiers aux côtés de son coach Fabien Lambolez. Il est indéniable que depuis que la mairie de Mamoudzou et le département l’accompagnent, Raphaël a progressé, au point de réaliser les minima olympiques, c’est énorme."
Un effet Raphael Mohamed sur les inscriptions ?
L'athlète mahorais aura la lourde tâche de représenter son île lors de la compétition. L'athlète Nasrane Bacar s'était également fixé comme objectif au terme de cette saison de se qualifier pour les JO. "Le cas de Nasrane Bacar ne concerne plus le comité de Mayotte puisqu’elle a muté au lendemain des Jeux des îles pour un club métropolitain. Il n’y a ni déception ni surprise, et à mon avis, il n’y a pas de sujet", balaye le président de club.
En revanche, la discipline aura du mal à capitaliser sur l'événement et la notoriété de Raphael Mohamed pour attirer de nouveaux inscrits. "On pourrait espérer un effet Coupe du Monde comme en 1998, mais localement je pense que nous ne sommes pas dans le bon timing", explique-t-il. "Le stade de Cavani va fermer le 31 juillet et celui de Tsoundzou n’est pas sorti de terre, difficile dans ce cas d’aller chercher des licenciés." Selon lui, l'avenir de l’athlétisme mahorais "pourrait passer par un développement du hors stade, avec le trail et les courses sur route."