La préfecture de Mayotte a ordonné la destruction de 110 « kwassas » sur le terrain militaire des badamiers. L’opération est destinée à faire de la place sur cet espace où sont entassés ces embarcations ayant servi à acheminer des « clandestins » depuis l’île d’Anjouan.
La coque du bateau craque sous la pelleteuse, le tractopelle s’acharne jusqu’à n’en laisser que de petits morceaux qui sont ensuite chargés dans une benne en direction la déchetterie de Dzoumogné. On ne brûle pas les "kwassas" parce que cela polluerait.
Il est dommage de voir ainsi des embarcations de 6 à 8 mètres passer ainsi à la broyeuse. Certaines sont en bon état. Ne pourrait-on pas leur donner une « seconde chance » ? Les revendre ? « On pourrait le penser » répond le Procureur de la République Camille Miansoni, « mais ces embarcations ne sont pas aux normes européennes, elles ne pourraient pas naviguer dans des eaux françaises »
500 euros pour détruire un " kwassa"!
Détruire les « kwassas » coûte cher. L’entreprise qui s’en charge facture à la préfecture 500 euros par unité. L’année dernière on en a broyé ainsi 398. Près de 200 000 euros sont donc partis dans la seule destruction. C’est une petite part du budget de la lutte contre l’immigration clandestine qui s’élève selon le Préfet à « plusieurs dizaines de millions d’euros ». Les moteurs, quand ils sont en bon état, sont envoyés à Nantes ou à Bordeaux où ils sont rachetés, reconditionnés, et remis sur le marché par une entreprise spécialisée.
Malgré les saisies, la production de « kwassa » reste une affaire rentable
La destruction est un des maillons de la longue chaine de lutte contre l’immigration clandestine. Un combat qui continue insiste le préfet Dominique Sorain, malgré le blocage des reconduites vers les Comores.
« Nous continuons à saisir les bateaux, nous interpellons et poursuivons en justice les passeurs » ; le préfet reconnait que l’absence de reconduites à la frontière pose un « gros problème » mais, dit-il, « le travail continue, c’est une priorité ».
Depuis le début 2018, 96 "kwassas" ont été saisis. Ils s’entassent sur le terrain militaire des Badamiers, attendant leur tour de passer sous la pelleteuse. Pendant ce temps dans l’île d’Anjouan, on continue de les fabriquer. Ils sont rentables, même sur un seul voyage.
Il est dommage de voir ainsi des embarcations de 6 à 8 mètres passer ainsi à la broyeuse. Certaines sont en bon état. Ne pourrait-on pas leur donner une « seconde chance » ? Les revendre ? « On pourrait le penser » répond le Procureur de la République Camille Miansoni, « mais ces embarcations ne sont pas aux normes européennes, elles ne pourraient pas naviguer dans des eaux françaises »
500 euros pour détruire un " kwassa"!
Détruire les « kwassas » coûte cher. L’entreprise qui s’en charge facture à la préfecture 500 euros par unité. L’année dernière on en a broyé ainsi 398. Près de 200 000 euros sont donc partis dans la seule destruction. C’est une petite part du budget de la lutte contre l’immigration clandestine qui s’élève selon le Préfet à « plusieurs dizaines de millions d’euros ». Les moteurs, quand ils sont en bon état, sont envoyés à Nantes ou à Bordeaux où ils sont rachetés, reconditionnés, et remis sur le marché par une entreprise spécialisée.
Malgré les saisies, la production de « kwassa » reste une affaire rentable
La destruction est un des maillons de la longue chaine de lutte contre l’immigration clandestine. Un combat qui continue insiste le préfet Dominique Sorain, malgré le blocage des reconduites vers les Comores.
« Nous continuons à saisir les bateaux, nous interpellons et poursuivons en justice les passeurs » ; le préfet reconnait que l’absence de reconduites à la frontière pose un « gros problème » mais, dit-il, « le travail continue, c’est une priorité ».
Depuis le début 2018, 96 "kwassas" ont été saisis. Ils s’entassent sur le terrain militaire des Badamiers, attendant leur tour de passer sous la pelleteuse. Pendant ce temps dans l’île d’Anjouan, on continue de les fabriquer. Ils sont rentables, même sur un seul voyage.