COMORES
Vers la suppression de la Cour de Sûreté de l’Etat, une institution décriée
La Cour de Sûreté de l’Etat, c’est le tribunal de l’arbitraire, de l’exception. Celui qui s’y retrouve accusé a toutes les chances d’être condamné, et aucun recours n’est possible. On ne compte plus le nombre d’opposants qui y ont été condamnés sous des prétextes divers, et d’innocents jetés en prison. On se souvient notamment de l’écrivain SAST en 2018, Said Ahmed Said Tourqui, qui se demande toujours pourquoi cette cour l’avait condamné à perpétuité, sinon pour un complot imaginaire contre le chef de l’Etat. Il a depuis été libéré. La commission des lois de l’Assemblée Nationale propose donc sa suppression, au grand soulagement des défenseurs des libertés publiques. Cette réforme permettra aux Comores de se mettre un peu plus en phase avec les normes internationales des droits de l’homme.
MOZAMBIQUE
Une nouvelle attaque djihadiste s’est produite au plus près des futures installations gazières, de quoi inquiéter les investisseurs
La dernière attaque s’est produite lundi soir dans un village à une vingtaine de kilomètres seulement du site de liquéfaction du gaz où investit Total sur la péninsule d’Afungi. On y contruit aussi un aéroport, des logements, des entrepôts. L’armée mozambicaine a réussi à chasser les assaillants qui avaient eu le temps de brûler des maisons. Il a fallu l’intervention aérienne d’une société privée de sécurité sud-africaine pour venir à bout de cette attaque, et l’on craint fort que cela recommence. Un haut responsable américain de la lutte anti-terroriste, Nathan Sales, a affirmé que ces attaques étaient clairement imputables à l’Etat Islamique. Ces actions menacent la réalisation de ce projet gazier.
MAURICE
L’île Maurice repart à la charge sur l’affaire des Chagos. Le premier ministre dénonce « le mépris de la Grande-Bretagne » et annonce avait approché les Etats-Unis pour un arrangement
Pravind Jugnauth joue sur deux tableaux. Dans un discours au parlement, le chef du gouvernement mauricien s’en est pris à la Grande-Bretagne qui « ne respecte pas le droit international, elle devait se retirer des Chagos depuis le 22 novembre 2019 ». « Je réitère notre demande pour que le Royaume-Uni mette immédiatement fin à son occupation illégale de l’archipel des Chagos » a clamé solennellement Pravind Jugnauth. D’un autre côté il annonce avoir pris contact avec le président élu américain Joe Biden pour lui proposer que les Etats-Unis continue à exploiter leur base militaire sur l’atoll de Diego Garcia. Un deal qui ne serait plus entre Londres et Washington comme c’est le cas actuellement, mais entre Port-Louis et Washington. Et comme rien n’est simple dans cette affaire, s’ajoute un autre différent entre Maurice et les Maldives. Les Maldives se sont octroyé une partie de l’archipel des Chagos et Maurice veut porter plainte devant la justice internationale.
MADAGASCAR
L’Etat malgache a pu acquérir la robe princière et les effets personnels de la famille royale qui étaient vendus aux enchères à Londres
On a eu peur que ces objets historiques disparaissent. La presse malgache s’en était émue. Finalement c’est bien la Grande Ile qui va récupérer une robe, quelques documents et photos, témoignages précieux de l’histoire de la royauté. C’est une société anglo-malache qui a avancé les fonds, un peu plus de 47 000 euros, pour que ces objets reviennent à Antananarivo. Ils seront exposés au Palais de la Reine récemment rénové, aux côtés d’autres reliques royales qui ont été rendues à Madagascar par la France. A la fin du 19è siècle, l’Etat colonial français avait renversé la royauté et contraint la famille royale à l’exil.