COMORES
C’est parti pour le deuxième tour de la vaccination. Le président Azali a reçu lundi sa deuxième dose. Mais il n’y en a pas encore assez pour tout le monde, on reste dans la population cible
La cible, ce sont les personnes âgées et les personnes malades. Celles qui ont reçu la première dose sont invitées à venir se faire injecter la deuxième. Il sera difficile de faire mieux car les Comores n’ont pour le moment reçu que 100 000 doses, cadeau de la Chine. Il s’agit donc du vaccin Sinopharm sur lequel se posent beaucoup de questions, notamment sur son efficacité face au variant sud-africain qui était majoritaire aux Comores lors de la grande vague épidémique de décembre –janvier. En dépit de l’approbation de l’OMS sur Sinopharm, le corps médical comorien appelle à rester prudent. Le vaccin n’assure pas une protection à 100%, mais il pourrait éviter de se retrouver en détresse respiratoire à l’hôpital. La ministre de la santé rappelle que les gestes barrières restent de rigueur pour tout le monde, y compris les personnes vaccinées.
MADAGASCAR
La grande île est beaucoup plus en retard dans la vaccination. Elle vient seulement de commencer, le coup d’envoi a été donné par le ministre de la santé. Le président, lui, se fait oublier
Le ministre malgache de la santé a reçu la première injection d’AstraZeneca devant les caméras. Le président Andry Rajoelina continue, lui, de bouder la vaccination. Il avait déjà prévenu publiquement fin mars qu’il ne se ferait pas vacciner, ni lui ni sa famille. Mais le président ajoute qu’il n’est pas contre le fait que les malgaches se fassent vacciner. Cela envoie un message un peu trouble à la population. Il n’en reste pas moins que – selon un sondage mené par l’ONG Transparency International – une majorité de malgaches veut se faire vacciner. Pour les jours à venir elle ne concerne que les forces de l’ordre, les personnels soignants et les personnes malades ou ayant plus de 70 ans. En parallèle, l’ambassade de France a ouvert la vaccination aux nombreux français ou franco-malgaches de plus de 55 ans. Le vaccin Johnson&Johnson à dose unique leur est réservé.
MAURICE
L’île Maurice devrait atteindre l’immunité collective d’ici la fin du mois de juillet, et peut-être rouvrir les frontières, c’est ce qu’espère le président du comité national de vaccination
Le Dr Zouberr Joomaye, le « Monsieur vaccin » de l’île Maurice, se montre optimiste. Alors que l’île s’est retrouvée en panne de doses ces derniers jours, les arrivages reprennent. 38 000 doses d’AstraZeneca arrivées le week-end dernier, et 500 000 doses de Sinopharm d’ici quelques semaines. Le médecin soutient qu’avec cela Maurice aura 700 000 personnes vaccinées fin juillet. Ce sera l’un des critères pour une éventuelle réouverture des frontières et une reprise du tourisme. Mais ce ne sera pas le seul critère: il faudra aussi tenir compte de la situation internationale à ce moment-là. Pour l’heure 100 000 personnes sont totalement vaccinées à Maurice, et un peu plus de 210 000 ont reçu la première dose.
SEYCHELLES
Le président de la République monte au créneau pour rassurer les visiteurs
« Venez, mon pays est une destination sûre, la campagne de vaccination est efficace ». Le président Wavel Ramkalawan a donné une interview à l’agence Seychelles News pour essayer de réparer les dégâts causés par les informations de ces derniers jours disant que l’épidémie repartait à la hausse malgré les vaccins. Le président insiste que ceux qui ont été touchés par le virus ces derniers jours sont ceux qui n’étaient pas encore vaccinés, ou pas complètement. Ensuite, selon lui, les gestes barrières se sont un peu relâchés, mais « nous gérons bien la situation du Covid, personne ne meurt dans la rue. Les Seychelles n’ont enregistré aucun décès de personnes complètement vaccinées ». Il répète que c’est une destination sûre. Première réponse de l’ambassadrice de Suède hier : « les touristes suédois reviendront… quand ils seront vaccinés ».