COMORES
On apprend le décès de Saïd Ali Kemal. Cet homme politique s’est éteint dimanche à l’âge de 82 ans. Ancien diplomate, ancien journaliste aussi… que les téléspectateurs réunionnais ont bien connu à la fin des années soixante
Les plus âgés des téléspectateurs de la Réunion se souviennent de ce présentateur des journaux télévisés qui parlait un français particulièrement soigné. Barbu, avec une belle prestance, on l’appelait « Prince Said Ali Kemal ». Le titre n’était pas usurpé car il descendait en ligne directe du dernier sultan de la Grande Comore. Après avoir exercé ses talents à l’ORTF au Barachois à la Réunion, à Djibouti et en France métropolitaine, Said Ali Kemal était devenu, après l’indépendance, le 1er ambassadeur des Comores en France. Puis il avait rompu avec le président Abdallah, et connu une carrière allant du pouvoir à l’opposition au gré des changements de régime et des coups d’Etat. Il a été plusieurs fois candidat aux présidentielles, sans succès. Said Ali Kemal était une référence, une boussole pour les politiciens, les journalistes, les diplomates. Il ouvrait toujours sa porte à ceux qui voulaient comprendre les tourments politiques de l’archipel comorien.
MOZAMBIQUE
Dans le Canal de Mozambique, des djihadistes se sont emparés de deux petites îles, menaçant directement le projet d’exploitation du gaz
Les « Shababs » - c’est ainsi qu’on appelle les guerilleros islamistes qui ravagent le nord du Mozambique – sont arrivés en pleine nuit à bord de pirogues dans les deux îles de Metindo et Vamizi. Selon des témoins, cette fois, ils n’auraient tué ni blessé personne dans les villages de pêcheurs. Ils ont demandé à tous les habitants de fuir. Ensuite ils ont incendié les cases. La présence des « Shababs » dans ces îles est une menace pour le trafic maritime. Déjà, ils ont rendu les routes impraticables sur le continent. Ils ont pris le port de Mocimboa da Praia le mois dernier. C’est un obstacle de plus contre le méga-projet d’extraction de gaz mené par plusieurs compagnies internationales, dont la française Total. L’armée mozambicaine est dépassée par les événements ; une armée mise en accusation par Amnesty International pour des cas avérés de torture et d’exécutions sommaire dans cette région du nord du Mozambique.
MAURICE
Une nouvelle manifestation massive a eu lieu samedi contre le gouvernement et sa gestion du naufrage du Wakashio
Entre 25 000 et 75 000 personnes selon les sources ont défilé encore une fois pour demander la démission du gouvernement du premier ministre Pravind Jugnauth. Beaucoup de monde, mais moins que la dernière fois à Port Louis où l’on a atteindre, voire dépasser, 100 000 marcheurs. Cette fois, la manif avait lieu à Mahébourg dans le sud, ce qui explique sans doute que la foule était moins dense. La ville de Mahébourg est en première ligne de la pollution causée par le naufrage du vraquier japonais ; le lagon est souillé, la pêche est complètement paralysée. Il n’y a pas de réponse politique à ces manifestations, comme si le pouvoir avait l’intention de jouer le pourrissement.
MAURICE
L’île Maurice ouvrira ses frontières le 1er Octobre prochain. Mais il ne sera pas très simple de s’y rendre
Sont prioritaires pour entrer à Maurice : les Mauriciens et les hommes d’affaires. Les touristes pourront y aller à condition que ce soit un long séjour, puisqu’une quatorzaine est obligatoire. On ne choisit pas son lieu de résidence pendant cette quatorzaine, il est imposé dans des hôtels désignés d’où il est strictement interdit de sortir sous peine de poursuite. Cette quatorzaine obligatoire n’est pas gratuite, elle coûte entre 850 et 1000 euros par personne et il ne faut pas attendre un service étoilé. Un test négatif de moins de cinq jours sera demandé aux voyageurs ; lesquels seront testés à nouveau une fois dans le pays. Ceux qui se révéleront positifs seront isolés et hospitalisés d’office. Autant dire qu’il faut oublier encore pour longtemps, le « petit week-end à Maurice ».
On apprend le décès de Saïd Ali Kemal. Cet homme politique s’est éteint dimanche à l’âge de 82 ans. Ancien diplomate, ancien journaliste aussi… que les téléspectateurs réunionnais ont bien connu à la fin des années soixante
Les plus âgés des téléspectateurs de la Réunion se souviennent de ce présentateur des journaux télévisés qui parlait un français particulièrement soigné. Barbu, avec une belle prestance, on l’appelait « Prince Said Ali Kemal ». Le titre n’était pas usurpé car il descendait en ligne directe du dernier sultan de la Grande Comore. Après avoir exercé ses talents à l’ORTF au Barachois à la Réunion, à Djibouti et en France métropolitaine, Said Ali Kemal était devenu, après l’indépendance, le 1er ambassadeur des Comores en France. Puis il avait rompu avec le président Abdallah, et connu une carrière allant du pouvoir à l’opposition au gré des changements de régime et des coups d’Etat. Il a été plusieurs fois candidat aux présidentielles, sans succès. Said Ali Kemal était une référence, une boussole pour les politiciens, les journalistes, les diplomates. Il ouvrait toujours sa porte à ceux qui voulaient comprendre les tourments politiques de l’archipel comorien.
MOZAMBIQUE
Dans le Canal de Mozambique, des djihadistes se sont emparés de deux petites îles, menaçant directement le projet d’exploitation du gaz
Les « Shababs » - c’est ainsi qu’on appelle les guerilleros islamistes qui ravagent le nord du Mozambique – sont arrivés en pleine nuit à bord de pirogues dans les deux îles de Metindo et Vamizi. Selon des témoins, cette fois, ils n’auraient tué ni blessé personne dans les villages de pêcheurs. Ils ont demandé à tous les habitants de fuir. Ensuite ils ont incendié les cases. La présence des « Shababs » dans ces îles est une menace pour le trafic maritime. Déjà, ils ont rendu les routes impraticables sur le continent. Ils ont pris le port de Mocimboa da Praia le mois dernier. C’est un obstacle de plus contre le méga-projet d’extraction de gaz mené par plusieurs compagnies internationales, dont la française Total. L’armée mozambicaine est dépassée par les événements ; une armée mise en accusation par Amnesty International pour des cas avérés de torture et d’exécutions sommaire dans cette région du nord du Mozambique.
MAURICE
Une nouvelle manifestation massive a eu lieu samedi contre le gouvernement et sa gestion du naufrage du Wakashio
Entre 25 000 et 75 000 personnes selon les sources ont défilé encore une fois pour demander la démission du gouvernement du premier ministre Pravind Jugnauth. Beaucoup de monde, mais moins que la dernière fois à Port Louis où l’on a atteindre, voire dépasser, 100 000 marcheurs. Cette fois, la manif avait lieu à Mahébourg dans le sud, ce qui explique sans doute que la foule était moins dense. La ville de Mahébourg est en première ligne de la pollution causée par le naufrage du vraquier japonais ; le lagon est souillé, la pêche est complètement paralysée. Il n’y a pas de réponse politique à ces manifestations, comme si le pouvoir avait l’intention de jouer le pourrissement.
MAURICE
L’île Maurice ouvrira ses frontières le 1er Octobre prochain. Mais il ne sera pas très simple de s’y rendre
Sont prioritaires pour entrer à Maurice : les Mauriciens et les hommes d’affaires. Les touristes pourront y aller à condition que ce soit un long séjour, puisqu’une quatorzaine est obligatoire. On ne choisit pas son lieu de résidence pendant cette quatorzaine, il est imposé dans des hôtels désignés d’où il est strictement interdit de sortir sous peine de poursuite. Cette quatorzaine obligatoire n’est pas gratuite, elle coûte entre 850 et 1000 euros par personne et il ne faut pas attendre un service étoilé. Un test négatif de moins de cinq jours sera demandé aux voyageurs ; lesquels seront testés à nouveau une fois dans le pays. Ceux qui se révéleront positifs seront isolés et hospitalisés d’office. Autant dire qu’il faut oublier encore pour longtemps, le « petit week-end à Maurice ».