LA REUNION
Un djihadiste Réunionnais a été extradé vers Paris par la Turquie. Le jeune homme est mis en examen et incarcéré en France
Anthony M (son identité complète n’a pas été révélée) avait quitté la Réunion en 2014 pour rejoindre le Jihad en Syrie. Il avait un profil insoupçonnable : bon élève bachelier d’un lycée catholique, discret, sans histoire, vivant chez ses parents. Les enquêteurs ont noté qu’il a cependant « un profil de combattant » pour être resté longtemps sur zone et avoir participé à des exactions dans plusieurs groupes djihadistes en Syrie avant d’être arrêté lors d’un passage en Turquie. Il avait probablement été endoctriné sur internet. Plusieurs dizaines de Réunionnais sont partis en Syrie. Une filière de recrutement avait été démantelée en 2015, dirigée par un Réunionnais prédicateur salafiste de 21 ans. Ce dernier avait écopé de 7 ans de prison. Les plus célèbres djihadistes réunionnais étaient les frères Clain. L’un d’eux avait officiellement revendiqué les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Ils ont probablement été tués tous les deux dans une frappe aérienne de la coalition.
MAURICE
L’opposition mauricienne a réussi son pari : Une manifestation massive contre le gouvernement a eu lieu samedi à Port Louis, elle donne lieu à une querelle de chiffres
Au moins 75 000 personnes selon les organisateurs, au plus 20 000 selon la police. Quoiqu’il en soit la mobilisation a été comparable à celle du 29 août 2020. Tous les partis d’opposition ont participé ainsi que la société civile. Sous un soleil de plomb, serrés les uns contre les autres, souvent sans porter de masque, des milliers de manifestants ont défilé dans le centre de Port-Louis, réclamant la démission du premier ministre et des élections anticipées. Dans la foule on a remarqué l’ancien ministre des affaires étrangères Nando Bodha qui a démissionné du gouvernement il y a une semaine, ou encore l’ancienne présidente de la république Ameena Gurib-Fakim. Dans un vacarme de vuvuzelas l’énorme cortège a convergé vers le palais du gouvernement où seuls deux orateurs ont pris la parole : l’activiste Bruneau Laurette et le leader de l’opposition Arvin Boolell. Ils annoncent qu’il y aura d’autres mobilisations avant la rentrée parlementaire du 23 mars. Avant de se disperser dans le calme, les manifestants ont brûlé un cercueil aux couleurs du MSM, le parti au pouvoir, ainsi d’une effigie de Pinocchio message surtout destiné au premier ministre Pravind Jugnauth.
MADAGASCAR
Dans la grande-il un nouveau projet minier voit le jour : il s’agit d’extraire plus de graphite
Le graphite est un minerai indispensable à la fabrication des batteries. La demande explose avec les voitures électriques. Dans un smartphone, il y a 5 grammes de graphite, 90 grammes dans un ordinateur portable ; cela va jusqu’à 70 kilos dans un véhicule électrique. La société minière australienne Black Earth Minerals a signé un accord pour en extraire 500 000 tonnes à Maniry, au sud-est de Madagascar, cela pourra monter jusqu’à 1 million de tonnes d’ici trois ans. En bout de chaîne, les clients sont les constructeurs Volkswagen, Mercedes, et Ford. Au début du vingtième siècle, Madagascar était le premier exportateur mondial de graphite, elle est aujourd’hui 4 ème derrière la Chine, le Mozambique et le Brésil.
TANZANIE
L’épidémie de Covid est toujours ignorée par le gouvernement, mais un parlementaire a mis les pieds dans le plat en évoquant une recrudescence des morts par pneumonie
Zacharia Isaay, député de la majorité est intervenu au parlement pour alerter sur un trop grand nombre de décès dans sa circonscription : « Je passe mon temps à aller d’un enterrement à un autre, beaucoup de gens meurent de pneumonie tous les jours, on n’a jamais vu ça. Il faudrait que le gouvernement nous explique ce qui se passe ». Le gouvernement est bien embarrassé pour répondre car il a déjà dit que la Tanzanie avait vaincu le Coronavirus dès le début ; le président Magufuli persiste et signe dans sa négation de l’épidémie de Covid. Il a encore répété ce week-end que le pays était protégé grâce à Dieu, aux prières et à la médecine traditionnelle. De son côté l’Eglise Catholique, par la voix de l’archevêque d’Arusha, revient à la charge en demandant aux fidèles de faire attention.