L'actualité régionale 1er Décembre


COMORES


Les aéroports des Comores font peau neuve, avec un projet chinois à Moroni, et l’installation de scanners à bagage dans les autres îles


Une délégation de « China Henan International » séjourne à Moroni, il s’agit d’une société d’Etat chinoise d’ingénierie et de coopération qui investit dans les grandes infrastructures. A l’aéroport de Hahaya en Grande Comore, il est question de créer un nouveau terminal, avec un centre commercial, un hôtel, une nouvelle route vers la capitale. Ces projets font suite à la conférence des bailleurs qui s’était tenue à Paris l’année dernière. Les Comores avaient présenté des ambitions de développement du tourisme dans le but d’atteindre les 100 000 visiteurs d’ici à 2030.
L’autre nouveauté, plus immédiate, c’est l’installation de scanners à bagages dans les petits aéroports d’Anjouan et de Moheli afin de les mettre aux normes de sécurité. Ils viennent d’entrer en service à l’aéroport de Ouani à Anjouan et sont en cours d’installation à Moheli.





MOZAMBIQUE

Les familles qui fuient les zones tenues par la guérilla islamiste affluent sur les villes côtières. Elles ont tout perdu, y compris leurs papiers d’identité. C’est un casse-tête pour l’administration


Il est question de reloger ces réfugiés, de leur donner des terres à cultiver. Ce ne sont pas les terres qui manquent au Mozambique, le pays est immense et peu peuplé. Pour cela il faut les identifier. Le ministère de la justice mozambicain a annoncé hier que de nouveaux  actes de naissance seront délivrés à près de 300 000 personnes, mais il y en a sans doute plus. Il en arrive tous les jours dans la région de Pemba, à pied ou en bateau. Tous sont partis en catastrophe pour échapper aux massacres commis par les islamistes « Chababs ». La situation sanitaire à Pemba commence à devenir préoccupante, avec des cas de choléra. « Médecins sans Frontières » qui travaille dans cette région craint aussi une épidémie de paludisme avec l’arrivée de la saison des pluies.





MAURICE - SEYCHELLES

Le nouveau président seychellois Wavel Ramkalawan achèvera cet après-midi sa visite officielle à l’île Maurice. C’était son premier voyage à l’étranger depuis son élection en octobre dernier


Si le président Ramkalawan a choisi Maurice pour son premier séjour à l’étranger c’est pour marquer « les liens très forts » dit-il entre les deux pays. « N’oublions pas que nous étions la même colonie britannique jusqu’en 1903 » a rappelé Wavel Ramkalawan dans son discours – en anglais - devant le premier ministre mauricien Pravind Jugnauth. Les liens très forts sont aussi familiaux pour le président seychellois, il s’est rendu sur le site historique de « l’Aapravasi Ghat », un bâtiment actif jusqu’en 1920 où on plaçait en quarantaine et où on sélectionnait les travailleurs indiens engagés par les colons pour travailler dans les plantations après l’abolition de l’esclavage. L’arrière-grand-père de Wavel Ramkalawan y est arrivé au début du siècle dernier. Au programme de cette visite, il y avait ces symboles historiques forts,  mais aussi  des contrats de coopération signés entre Maurice et les Seychelles : sur la sécurité maritime et la lutte contre le trafic de drogue ainsi que les nouvelles technologies numériques. Les deux dirigeants ont bien sûr parlé de l’épidémie de Covid  qui a ruiné le tourisme, « mais nous nous en sortirons, nous rebondirons sur la scène internationale » a conclu le président Seychellois.




MADAGASCAR

Une nouvelle assez surprenante : Madagascar va partir en morceaux pour former un nouvel archipel. Ce n’est pas de la science-fiction, mais de la géologie… et ce n’est pas pour tout de suite


Il y en aura pour quelques millions d’années, mais c’est une certitude au regard des observations sismiques de  l’université de géo-science de Virginie aux  Etats-Unis. Elle publie un rapport disant que le sud de Madagascar tire vers le sud, alors que le centre tire dans l‘autre sens, pendant que le nord se montre aussi soumis à un phénomène de division. La mer va s’engouffrer et il y aura un nouvel archipel au sud-est des Comores. Selon la revue scientifique « Geology » citée par « Sciences et Avenir », ce travail permet de mieux appréhender l’activité volcanique et sismique aux Comores, et particulièrement à Mayotte.