L'actualité régionale 22 février

MADAGASCAR

Une nouvelle tentative de mobilisation de l’opposition a été étouffée dans l’œuf ce week-end à Antananarivo. Des incidents ont eu lieu à Tamatave suite à la mort d’un étudiant tué par la police.

Les samedi se suivent et se ressemblent à Antananarivo, pour le 3ème week-end consécutif la ville était quadrillée par les forces de l’ordre. L’objectif était d’empêcher tout rassemblement sur la place du 13 mai, en plein centre de la capitale. Objectif atteint : 11 personnes ont été arrêtées pour tentative de trouble à l’ordre public. Après avoir lancé des appels, les dirigeants d’opposition ne sont apparus nulle-part. Les forces de l’ordre ont aussi bloqué tous les taxis-brousse entrant dans Tana.

A Tamatave, l’ambiance était électrique à l’université, des dossiers ont été incendiés dans un bâtiment administratif. Jeudi dernier à Tamatave, un étudiant a été tué par balles lors d’une manifestation pour exiger le paiement des bourses. La police a essuyé des jets de pierres et parle de légitime défense. Le ministère de l’éducation a annoncé le versement des bourses pour la semaine prochaine.

 

 

LA REUNION

Un député demande qu’un avion soit affrêté pour les évacuations sanitaires vers la métropole

Pour le député LR David Lorion, "il faut anticiper une saturation des services de réanimation à la Réunion". Le virus Covid circule de plus en plus dans l’île, les hôpitaux se remplissent avec des malades réunionnais auxquels il faut ajouter les malades évacués de Mayotte tous les jours. Pour David Lorion," il ne faut pas traîner à mettre en place un avion spécialement équipé pour des évacuations vers la métropole". Du côté de l’ARS, on n’écarte pas ce scénario. Pour l’heure, les moyens du CHU ont été renforcés. Une cinquantaine de réservistes sont arrivés samedi dans l’île. Des médecins, des infirmiers et des aides-soignants qui seront mobilisés dans les différentes structures hospitalières de l’île en fonction des besoins et de l’évolution de la situation. Le nombre de lits de réanimation a également été augmenté.

 

 

TANZANIE

Le barreau des avocats tanzaniens demande au gouvernement de reconnaitre la présence du Covid dans le pays, et de prendre les mesures adéquates

Cela continue de ruer dans les brancards en Tanzanie, après l’Eglise Catholique, les avocats se mobilisent. Leur association annonce que 25 des leurs sont morts du Coronavirus ces derniers mois et qu’il est « temps de déclarer l’existence de la pandémie dans le pays ». Les lignes commencent  à bouger : le premier ministre tanzanien Kassim Majaliwa a reconnu publiquement que le port du masque « pourrait être une bonne chose pour combattre les infections respiratoires », toutefois sans prononcer le mot tabou : Covid. Ce week-end avaient lieu à Dar-es-Salaam les obsèques d’un diplomate de haut-rang victime du virus, mort le même jour et pour les mêmes raisons que le vice-président de Zanzibar. Lors de la messe d’enterrement, le président Magufuli s’est encore emporté contre ceux qui parlent d’épidémie : « arrêtez de paniquer ! » a-t-il lancé. Dans l’assistance, nombreuse, on a remarqué la présence de son prédécesseur l’ancien président Jakaya Kikwete, qui lui, était l’un des rares participants à porter le masque. 

 

 

MAURICE

Un virus dont on parle moins inquiète les agriculteurs de l’île Maurice : c’est le virus de la tomate. Il est sans danger pour l’homme, mais les tomates deviennent impropres à la consommation

Samedi, un millier de plants de tomates a été détruit par le feu dans une exploitation des Plaines Wilhems à Maurice, ainsi que le matériel destiné à leur culture. L’opération s’est déroulée en présence du ministre de l’agriculture, lequel appelle tous les producteurs à redoubler de prudence pour empêcher la propagation de cette maladie. Les « pommes d’amour » - comme on les appelle à Maurice- comportent des parties noires et dures quand elles sont touchées par ce virus. Cela les  rend invendables, inconsommables, même s’il n’y a aucun danger pour l’homme. C’est un fléau qui touche des plantations de tomates dans le monde entier. Des instructions ont été données à l’aéroport et au port pour une meilleure surveillance des importations de plants de tomate.