L'actualité régionale 25 Juin

MADAGASCAR

Demain 26 juin, c’est fête nationale à Madagascar. Un grand défilé se prépare à Antananarivo avec des mesures strictes de sécurité

3 300 hommes et femmes des troupes de la gendarmerie, de l’armée, de la police et des pompiers défileront, tous masqués, suivis de 200 véhicules. 8 avions et hélicoptères survoleront le centre-ville et particulièrement le stade de Mahamasina qui vient d’être rénové. C’est là que s’installeront les officiels, président de la république en tête. Les tribunes accueilleront 20 000 personnes qui auront  leur ticket d’entrée. Ils ont commencés à être distribués depuis hier. C’est moitié moins que la capacité du stade, distanciation oblige. Le président malgache a donné une consigne stricte : zéro mort, zéro blessé. Ce grand stade au centre de la ville a déjà été le théâtre de bousculades mortelles par le passé. Tout le quartier est déjà bouclé, les véhicules sont fouillés et on emploie même des drones de surveillance. Il y aura un feu d’artifice le soir, mais Antananarivo n’est pas en fête pour autant. Les podiums d’orchestres et les bals populaires sont interdits. Et on remarque que, contrairement aux habitudes, les habitants de la capitale n’ont pas pavoisé leurs maisons aux couleurs nationales pour célébrer le 61ème anniversaire de l’indépendance.

 

MAURICE 

Le premier ministre mauricien a annoncé hier soir une nouvelle phase de déconfinement qui commencera le 1er juillet

Dans une semaine les rassemblements dans les lieux de culte seront autorisés avec un maximum de 50 personnes. La même règle s’appliquera aux mariages et aux funérailles. L’accès aux plages sera enfin autorisé. Cela fait des mois que les plages sont désertes à Maurice, mais attention : uniquement pour se baigner ou pour marcher. Les pique-niques et les fêtes sur la plage demeurent interdits. Les sports vont pouvoir reprendre, aussi bien à l’extérieur qu’en salle. Les restaurants pourront accueillir des clients, jusqu’à présent ils ne faisaient que des plats à emporter. En revanche les casinos, les pubs, les salles de cinéma et les discothèques resteront fermés.  Lors de son allocution, le premier ministre Pravind Jugnauth a insisté sur le bien-fondé des mesures prises à Maurice. « Au lieu de faire du confinement général, nous avons décrété certaines zones rouges, au cas par cas » dit-il. Il s’est félicité que la 500 000ème dose de vaccin a été administrée hier.  

 

Pour ceux qui seraient tentés d’aller en vacances à Maurice, un protocole sanitaire a été publié hier soir. Il vaut mieux le lire pour décider si on a vraiment envie d’y aller

Ne peuvent accéder à Maurice que les voyageurs ayant été totalement vaccinés depuis au moins deux semaines. Une assurance médicale stipulant la prise en charge des frais en cas de Covid est exigée. Une prise de température sera réalisée à l’aéroport. Si elle atteint 37,8, le passager sera placé en isolement Le transfert vers l’hôtel est assuré par des transporteurs désignés. Les clients ne devront pas quitter leur chambre avant le résultat du 1er test PCR, les repas seront servis en chambre. Ensuite ils ne pourront pas quitter le périmètre de l’hôtel avant 14 jours avant un nouveau test. Au restaurant : service à table uniquement, les buffets sont interdits. Les soirées musicales sont autorisées mais avec une distance de deux mètres entre chaque personne. On peut danser en solo, mais pas dans le night-club qui reste fermé. Vous pouvez trouver l'intégralité de ce protocole sur internet, il fait 10 pages. 

 

 

TANZANIE

Le gouvernement tanzanien apporte une curieuse explication à propos de l’absence de statistiques sur l’épidémie de Covid dans le pays

Quand on cherche des statistiques sur l’épidémie en Tanzanie, on voit que le compteur est resté bloqué à 509 cas positifs recensés au mois de mai 2020, pas un chiffre de plus depuis plus d’un an. Le vice-ministre de la santé a expliqué au micro de la radio allemande Deutsche Welle que le gouvernement avait cependant bien continué à produire des statistiques mais qu’il les avait gardées secrètes « pour ne pas affoler la population, sinon tous les tanzaniens auraient été trop inquiets ». Le vice-ministre en question ne dévoile d’ailleurs pas ces statistiques comme si c’était un secret d’Etat. « C’est notre mode de communication » insiste-t-il. Cette explication laisse les observateurs perplexes d’autant qu’aucune mesure de prévention, et encore moins de confinement, n’a jamais été prise ; alors que l’on a enregistré un très grand nombre de décès par infections pulmonaires. C’est seulement maintenant que la Tanzanie commence à se mobiliser contre l’épidémie.