L'actualité régionale 26 Avril

MADAGASCAR

Le gouvernement interdit des émissions de radio et de télévision en vertu de l’état d’urgence sanitaire. L’opposition et la presse indépendante crient à la censure

C’est une censure complètement assumée par la ministre de la communication, porte –parole du gouvernement-  Lalatiana Rakotondrazafy. Elle déclare : « Si restreindre les libertés individuelles, dont la liberté de la presse, est le prix à payer pour sauver la population, alors soit ». Ainsi 9 émissions sont bannies des ondes depuis le week-end dernier qui était le premier week-end de confinement total à Antananarivo. C’étaient des séquences interactives dans lesquelles les auditeurs pouvaient dire ce qu’ils voulaient par téléphone. L’ordre national des journalistes estime que c’est un signal inquiétant. Le parti TIM, de l’ancien président Ravalomanana dit que le pays glisse vers la dictature. Déjà dans son rapport annuel, Reporters sans Frontières avait noté que la crise sanitaire donnait lieu à un tour de vis. En l’occurrence, ce qui a décidé le pouvoir à prendre cette mesure, ce sont les appels à manifester contre le confinement.  Les médias concernés ont décidé de poser un recours aujourd’hui  devant le conseil d’Etat.

 

 

MAURICE

L’île Maurice va desserrer -  un peu - l’étau des restrictions sanitaires à partir du 1er mai. Le premier ministre a annoncé de nouvelles règles hier soir

Les Mauriciens n’auront plus besoin d’attestation pour sortir, ils ne seront plus soumis à l’ordre alphabétique pour aller faire leurs courses. Depuis le 10 mars les restrictions étaient très dures. Cela dit ce n’est pas non plus un déconfinement. Il est d’ailleurs conseillé aux personnes âgées et aux jeunes de moins de 18 ans de ne pas sortir de chez eux. Les écoles restent fermées sauf pour passer les examens, les cinémas restent fermés, les bars, les plages sont interdites d’accès, les mariages sont interdits. En fait il n’y a pas énormément de différence sauf le droit de sortir de chez soi sans raison. Les Mauriciens continuent à travailler, et pour aller au travail les bus et les taxis doivent rouler vitres ouvertes.

 

 

MOZAMBIQUE

Le géant pétrolier français Total serait-il sur le point de retirer totalement ses billes du projet gazier au Mozambique ? Une décision est attendue dans les prochains jours selon la presse spécialisée

Le site « Africa Monitor » spécialisé sur les pays de langue portugaise décrit une situation quasiment désespérée pour le site gazier de la péninsule d’Afungi au nord du Mozambique. Il resterait deux options : soit un gel de tous les contrats pendant une période assez longue. Soit l’arrêt pur et simple du projet de la plus grande extraction gazière du monde. La perspective comment à inquiéter le gouvernement mozambicain. Le président Filipe Nyusi multiplie des discours pour essayer de rassurer à la fois les investisseurs et la population. Devant les parlementaires il a promis de rétablir bientôt la sécurité, il insiste aussi sur le fait que le fruit de l’exploitation du gaz profitera à tout le monde directement, et pas seulement aux finances de l’Etat. En tout cas, selon Africa Monitor, il ne se passera plus rien en terme de construction sur la péninsule d’Afungi au moins jusqu’à la fin de cette année 2021.

 

 

SEYCHELLES

La reprise est plutôt bonne depuis la réouverture des frontières. C’était il y a un mois, le 25 mars.

En un mois 9 000 touristes sont venus aux Seychelles. C’est un chiffre remarquable compte-tenu du contexte sanitaire international. Les hôtels reprennent leurs activités. Les taux de remplissage des compagnies qui recommencent la desserte de l’archipel sont bons : Turkish, Qatar Airways, Emirates, Ethiopian. On attend le retour d’Air France et de British Airways dès que possible. Des nouveaux hôtels ouvrent. Le président seychellois a inauguré un club-med la semaine dernière, un Hilton va ouvrir également. Le président Wavel Ramkalawan se dit optimiste, d’autant plus que la monnaie seychelloise, la roupie, reprend des couleurs sur le marché des changes, éloignant les risques de hausse des prix.