L'actualité régionale 3 Mars

Le préfet Jacques BILLANT

LA REUNION

La Réunion était l’un des rares territoires français où l’on pouvait encore aller au restaurant le soir. Ce sera terminé à partir de vendredi. Un couvre-feu sera imposé à 18h00

Les chiffres du Covid à la Réunion ne sont pas catastrophiques, mais ils n’augurent rien de bon. Par précaution le préfet Jacques Billant a annoncé hier l’instauration d’un couvre-feu dès 18h00 sur toute l’île dès ce  vendredi, pour 2 à 3 semaines. C’est une douche froide pour les Réunionnais qui s’attendaient plutôt à un maintien du couvre-feu à 22h00,  ou au pire son avancée à 20h00. Après concertation avec les 24 maires du département, le préfet et la directrice de l’ARS Martine Ladoucette ont préféré prendre la précaution maximale. Si le taux d’incidence est en moyenne de 100 cas pour 100 000 habitants sur l’ensemble de l’‘île, il dépasse largement ce chiffre, jusqu’à 150, dans 7 communes qui sont les plus peuplées, elles représentent plus de la moitié de la population réunionnaise. Par ailleurs l’ARS Réunion entamera jeudi ses premières évacuations sanitaires de patients Covid vers la métropole. De son côté, la directrice de l’ARS-Mayotte a indiqué hier que ce seront très probablement quatre malades mahorais.

 

COMORES

Les Comores ont déjà les communications téléphoniques parmi  les plus chères du monde, mais cela suffit pas. Elles augmentent encore par la volonté des autorités

Les consommateurs comoriens n’en peuvent plus des prix du téléphone et de l’internet mobile, « ils veulent nous saigner » se plaint un responsable d’association. L’autorité de régulation vient encore d’augmenter les tarifs minimum légaux que les compagnies doivent respecter. Par exemple un forfait de 30 euros donnait droit à 30 heures de connexion, désormais ce sera 15h00. Autrement dit, c’est un doublement du prix. Aux Comores il y a un privé, Telma, qui essaie de pratiquer les tarifs les plus abordables possibles. Il est accusé de vendre à perte face à  l’opérateur d’Etat, Comores Télécoms, qui ne survit que grâce à des tarifs élevés. Il n’est pas difficile de deviner vers qui va la préférence du régulateur, l’ANRIC, organisme d’Etat. En plus des tarifs imposés, l’Etat taxe lourdement les communications entrantes depuis l’étranger.

 

MADAGASCAR

L’ambassade malgache à Paris lance un appel pour localiser un individu qualifié de dangereux, un activiste qui menace le président malgache

Il s’appelle Marc Randrianisa. Il porte sur la tête le béret noir de Che Guavara, avec l’étoile rouge. Cela donne donne le ton.  Il est un farouche adversaire d’Andry Rajoelina. Il fait paraître des vidéos sur Youtube pour menacer le président malgache. Récemment, il s’est posté devant une résidence habituellement occupée par la famille Rajoelina lorsqu’elle séjourne en Europe, à la frontière franco-suisse. Il appelle carrément à « proposer un acte isolé de très haut niveau »… en d’autres termes un attentat contre le président et sa famille. Marc Randrianisa n’est pas seulement un guérillero des réseaux sociaux. Il s’était illustré en 2009 par une intrusion dans l’ambassade de Madagascar à Paris lors d’une manifestation contre la première prise de pouvoir par Andry Rajoelina. En 2011 la police a trouvé 15 bâtons de dynamites et 4 détonateurs dans un local qu’il louait à Antananarivo. Sur sa page Facebook, l’ambassade malgache a donc posté un « wanted », un avis de recherche en français et en malgache appelant tout citoyen à informer les autorités. La justice malgache veut le faire poursuivre même en France.

 

MAURICE 

Bruneau Laurette annonce la création d'un nouveau parti politique

Bruneau Laurette, c’est l’homme du moment à Maurice. Après le naufrage du Wakashio, il avait réussi à faire descendre dans la rue des dizaines de milliers de mauriciens. Exploit qu’il a répété le mois dernier avec une marée humaine dans les rues de Port-Louis. Ecologiste, défenseur des plus pauvres, il ne manie pas la langue de bois et n’a pas peur des symboles. Il n’a pas encore donné le nom de son futur parti mais il a déjà dévoilé l’emblème : Ce sera un poing levé. On devrait en savoir plus dans dix jours. Bruneau Laurette est à la fois courtisé et redouté par les partis traditionnels de l’opposition. Il ne les rejette pas mais se tient suffisamment à l’écart pour ne pas trahir un éventuel électorat lassé des politiciens historiques de Maurice.