MADAGASCAR
Des français se retrouvent piégés à Madagascar à cause du vaccin Covishield qui n’est pas reconnu pour entrer en Europe. Le journal Midi-Madagascar rapporte la mésaventure d'une touriste française, qui n’est pas la seule dans ce cas
Elle s’appelle Monika, elle est venue à Madagascar à un moment où les frontières étaient ouvertes. Elle est restée bloquée à Diego à cause des restrictions sanitaires. Croyant bien faire, elle s’est fait vacciner pour pouvoir repartir en France. Le Covishield étant le seul vaccin disponible immédiatement avant que l’Ambassade de France n’achemine le vaccin Johnson pour les français. Ne pouvant recevoir une autre dose, elle se retrouve donc coincée et n’a pas accès aux vols de rapatriements qui sont organisés de temps à autre. Le journal « Midi-Madagascar » dit que plusieurs autres ressortissants étrangers se sont retrouvés ainsi piégés, en courant au premier vaccin dans l’espoir de rentrer. Ils ont épuisé leur épargne et se retrouvent pratiquement sans argent. Certains feraient même du petit commerce et des activités informelles pour survivre. On dit que ce sont des « Vazaha » qui sont devenus des « Zanatany ». « Vazaha » c’est le nom donné aux étrangers européens, alors que « Zanatany » désigne les français natifs de la grande-île.
MOZAMBIQUE
La menace du variant Delta – c’est ainsi que l’on appelle désormais le variant indien – inquiète tous les pays de la région. On en a détecté formellement aux Seychelles, un peu à la Réunion et en Afrique du Sud. Les autorités du Mozambique s’inquiètent
Le ministère de la santé du Mozambique n’a pas les moyens de séquencer le virus. Il a envoyé des échantillons de prélèvements en Afrique du Sud, en Suède et en Allemagne pour en avoir le cœur net. Ce qui est certain, c’est que les contaminations sont reparties très nettement à la hausse ces derniers jours au Mozambique, l’augmentation est de 66%, et le nombre d’hospitalisations repart à la hausse avec 159 nouveaux patients accueillis dans les hôpitaux de la capitale Maputo. Une nouvelle campagne pour les gestes barrières et le port du masque est lancée. On remarque une forte augmentation de la consommation des oranges riches en vitamine C, et beaucoup de gens arrachent les feuilles des eucalyptus pour faire des inhalations censées combattre le virus. Ce sont les moyens du bord en attendant la vaccination générale qui tarde à avancer, qui plus est avec un vaccin « Sinopharm » dont l’efficacité n’est pas prouvée surtout contre ce variant Delta.
TANZANIE
La présidente de la République a enfin brisé le secret sur les contaminations dans le pays
La présidente Samia Suluhu Hassan a tenu une conférence de presse au cours de laquelle elle a évoqué une troisième vague de Covid…alors que l’on n’avait jamais entendu parler des deux premières. Selon elle, 100 personnes sont actuellement hospitalisées à Dar es Salaam, dont 70 sont dans un état jugé critique, en réanimation. C’est la première fois depuis le début de l’épidémie en mars 2020 que l’on donne de telles informations dans le pays. Elle a annoncé également que le gouvernement allait dépenser 470 millions de dollars pour faire venir des vaccins ; en plus de l’initiative Covax des Nations-Unies qui fournit des doses gratuitement. La présidente n’a pas révélé le nom du fournisseur. On sait que la Tanzanie a souscrit à un emprunt de 570 millions de dollars auprès du Fonds Monétaire International, lequel a posé comme condition la transparence sur les chiffres de l’épidémie.
COMORES
Une crise est ouverte entre les joueurs de l’équipe nationale de football et la fédération comorienne. Les joueurs s’estiment méprisés par leurs dirigeants
Les joueurs ont adressé une lettre ouverte à la fédération comorienne, intitulée « les Coelacanthes en colère » dans laquelle ils dénoncent la manière dont ils sont traités. On les empêche de jouer des matchs amicaux internationaux, nécessaires à leur préparation, tout en envoyant une sélection montée à la hâte ; laquelle a subi une défaite cuisante 5-1 en coupe arabe de la FIFA. Les signataires rappellent qu’ils sont loin d’avoir démérité puisqu’ils sont qualifiés pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. « La gestion actuelle nous condamne à rester dans un amateurisme permanent » dénoncent les joueurs. La Fédération a très mal pris ces accusations et a produit dans la foulée un communiqué qualifiant l’attitude des joueurs de « regrettable »annonçant qu’elle allait « prendre les décisions qui s’imposent ». Pour le moment, c’est « carton jaune » de part et d’autre.