L'actualité régionale 30 Septembre

Des migrants africains en route vers Mayotte interpellés à Anjouan, la réouverture de Maurice aux touristes, la fin du confinement au Sri Lanka, et la lutte contre la criminalité au Sri Lanka sont au menu de l'actualité régionale

COMORES

La gendarmerie des Comores annonce avoir arrêté des africains qui tentaient de partir illégalement vers Mayotte. Ils étaient présents tout aussi illégalement sur le sol comorien

L’annonce a été faite sur la page Facebook de la brigade de recherche de la gendarmerie à Mutsamudu – Anjouan : l’interpellation d’une cinquantaine de personnes, des adultes mais aussi des enfants de nationalités congolaise, burundaise et mozambicaine. Un détachement militaire a aussi participé à ces arrestations. Ces migrants étaient en situation irrégulière aux Comores et envisageaient de se rendre à Mayotte. Le communiqué ne précise pas si des passeurs comoriens ont aussi été interpellés. Reste à savoir si ces ressortissants africains seront reconduits dans leur pays, et par quel moyen. En tout cas, cette initiative des gendarmes comoriens répond en tous points au vœu de la France de voir les Comores participer à la lutte contre l’immigration clandestine à Mayotte. Un accord a été signé en ce sens entre les deux pays depuis plus de deux ans, accompagné d’une aide française de 150 millions d’euros. Cela fait plusieurs années que l’île d’Anjouan est une étape vers Mayotte pour des africains qui font un long voyage par la route entre leur pays et Dar es Salaam en Tanzanie, d’où ils prennent des bateaux de marchandises vers Anjouan.

 

MAURICE

C’est la veillée d’armes pour les professionnels du tourisme à Maurice. Demain 1er octobre sera le grand jour de la réouverture des frontières

Le premier vol attendu demain vendredi à l’aéroport de Plaisance sera un Airbus d’Emirates en provenance de Dubaï. Les avions prévus ces jours-ci seraient pleins à 80% mais il n’y en a pas tant que ça : 60 vols sur une semaine, c’est moins qu’en période normale. On en veut pour preuve  le taux de remplissage prévu des hôtels. Il n’est pas très élevé. Les réservations plafonnent à 15% pour le moment. Il n’en reste pas moins que l’on fleurit les chambres et on astique les comptoirs de réception. Les employés du tourisme sont au bout du rouleau. Les aides s’achèvent et les dettes ont continué à s’accumuler. Les compagnies de transport par bus sont prises à la gorge : menacées de saisie de leurs véhicules elles lancent un appel au secours au gouvernement pour ne pas tout perdre à l’approche d’une reprise tant espérée de leur activité. Cela fait 18 mois que Maurice est quasiment coupée du monde. Reste l’inquiétude sanitaire : est-ce que la réouverture ne va pas relancer l’épidémie comme cela s’est produit dans d’autres pays à l’image de la Thaïlande ou de Singapour qui ont été obligés de refermer la porte.

 

 

SRI LANKA

Le Sri Lanka va sortir demain d’un confinement strict qui était en vigueur depuis le 20 août

L’épidémie a fait plus de 12 000 morts officiels au Sri Lanka, chiffre qui serait bien en dessous de la réalité. Le pays a été ravagé par le variant delta venu de chez le grand voisin : l’Inde. Pour relancer l’économie, les autorités allègent autant que possible les restrictions pour les voyageurs. Ceux qui sont vaccinés n’auront plus à subir de tests ni de quarantaine. Ce confinement a mis le pays à genoux. Il était très strict, par exemple tous les transports publics étaient interdits. La capitale Colombo ressemble à une ville fantôme. Les travailleurs sont appelés à reprendre leurs activités demain. Le Sri Lanka est à court de devises, la famine guette la population pauvre. Le gouvernement a supplié les émirats du golfe persique de lui fournir du pétrole à moindre prix.

 

 

MADAGASCAR

Le gouvernement malgache promet de mettre le paquet contre l’insécurité, surtout sur les routes. Les attaques de voleurs de zébus et les braquages de voyageurs se multiplient depuis quelque temps

« Il y aura un déploiement massif des forces de l’ordre » promet-on du côté des autorités. Ce sont les forces de l’ordre au sens large : la police, la gendarmerie et aussi l’armée devront être plus présentes sur le terrain. Cela s’appelle l’opération « Papango ». L’ouest et le sud-ouest de la grande île sont les zones les plus fréquentées par les bandits de grand chemin. De leur côté les « Dahalo » - les voleurs de zébus – mènent des attaques de village avec des armes de guerre, ils tuent et prennent des otages. La sécurité est un grand défi qui sera discuté dans trois semaines à la rentrée parlementaire. La situation n’est pas facile car tout le monde n’est pas très clair au sein même des forces de l’ordre. Par exemple, un policier cambrioleur a été récemment interpellé à Tana.