L'actualité régionale 4 Novembre


MADAGASCAR - MAYOTTE

Une vingtaine de malgaches immigrés illégaux reconduits depuis Mayotte sont poursuivis en justice à Madagascar. Leur traversée clandestine ne restera pas impunie


Les autorités malgaches veulent mettre fin à ces trafics, elles ne plaisantent pas avec les passeurs et leurs passagers. Il y a une semaine, 27 malgaches ont été reconduits de Mayotte à Antananarivo. Ceux-là n’avaient même pas eu le temps de poser le pied librement à Mayotte puisque leur bateau a été intercepté en mer. Les trois pilotes ont été emprisonnés dès leur retour à Madagascar. Les passagers sont laissés libres mais font tous l’objet d’une convocation. Pour cette traversée chaque passager avait payé jusqu’à 650 euros. 27 dans le bateau, pour deux jours de voyage sans aucune sécurité. Pour les autorités françaises ces poursuites judiciaires sont un bon signal. L’expulsion de ces clandestins venus de Madagascar coûte cher. Cette dernière fois, par exemple, il avait fallu affréter un avion de Ewa Air pour environ 30 000 euros.
Les autorités de Madagascar ont une attitude très différente de celles des Comores, où refoulés et passeurs sont laissés libres et repartent parfois dès le lendemain vers Mayotte. Cette différence est surtout politique. Madagascar n’a aucune revendication sur Mayotte, contrairement aux Comores.



TANZANIE

Le président John Magufuli ne fait pas de quartier. Ceux qui contestent sa réélection sont jetés en prison


L’opposition avait prévu des manifestations, annoncées comme pacifiques, pour réclamer un nouveau scrutin. Il n’empêche qu’elles ont été interdites, la police s’est déployé partout dans Dar es Salaam et personne n’a osé bouger. 7 leaders de l’opposition ont été arrêtés dont le principal adversaire de Magufuli  à la présidentielle  Tundu Lissu. Il n’a cessé de dénoncer des fraudes massives. Il a été interpellé alors qu’il sortait des bureaux de  la représentation de l’Union Européenne en Tanzanie. Fidèle à son image, le président que l’on surnomme « bulldozer » n’a que faire des critiques, d’où qu’elles viennent. L’ambassadeur américain s’est dit inquiet de la tournure des événements, son homologue britannique également. Depuis l’accession au pouvoir de John Magufuli en 2015, les libertés ont reculé selon plusieurs organisations de droits de l’homme.




SEYCHELLES

Les Seychelles ouvrent l’aquaculture aux investisseurs étrangers. Ils pourront avoir accès aux zones côtières en s’associant avec des Seychellois


L’aquaculture c’est l’une des pistes de diversification de l’économie seychelloise qui ne peut plus reposer uniquement sur le tourisme. Jusqu’à présent seuls les citoyens Seychellois pouvaient se voir octroyer des licences d’exploitation sur des zones réservées à un ou deux kilomètres des côtes. Des investisseurs étrangers sont maintenant les bienvenus à condition qu’un Seychellois possède au minimum 51% des parts de la société. L’administration des pêches a pris cette décision pour attirer de l’investissement étranger, sans perdre pour autant le contrôle de ce secteur que l‘on dit prometteur. Il y aurait déjà une quinzaine de professionnels sur les rangs.



MAURICE

Près de 800 grammes d’héroïne ont été découverts, pourtant bien cachés à bord d’un avion d’Air Mauritius


La drogue était dissimulée dans la trappe d’évacuation des toilettes de l’avion. L’appareil arrivait d’Afrique du Sud. Le trafic aérien est quasiment nul depuis l’épidémie. D’habitude les trafiquants de drogue passent par des « mules », des passagers – ou des passagères – qui ingèrent dangereusement des boulettes de stupéfiants ; mais actuellement il est très contraignant de voyager vers Maurice à cause des quarantaines, donc on emploie d’autres moyens.  Là, il y a nécessairement des complicités : qui a planqué la drogue ? Personnel navigant ou passager ? Qui devait la réceptionner ?... dans le personnel au sol, employé au ménage ou à la maintenance technique. La police enquête sur tous ceux qui ont accès au tarmac. La valeur de la marchandise approche les 240 000 euros.