L'actualité régionale 6 Avril

Port de Mutsamudu

COMORES

Un Mauricien expatrié aux Comores est mort dans des circonstances mystérieuses, son corps a été découvert à Mutsamudu dans l’île d’Anjouan

Cet homme d’une quarantaine d’année était cadre dans une société de manutention dans le port de Mutsamudu. Une de ses connaissances est venue à son domicile ce dimanche et a retrouvé son corps inanimé, à moitié couché sur son lit, les pieds encore posés au sol. Selon son entourage il se portait bien le matin même de sa mort. Une voisine l’a entendu avoir une violente dispute au téléphone. La police comorienne a ouvert une enquête. Dès que possible le corps du Mauricien sera rapatrié à Maurice par une société de pompes funèbres.

 

SEYCHELLES

Deux marins pêcheurs d’un thonier français sont morts du Covid aux Seychelles. Tout l’équipage est positif. Les armateurs estiment qu’il y a urgence à vacciner les marins

Alors que les autorités seychelloises ont gardé le silence sur cette affaire, la nouvelle a été révélée par l’hebdomadaire professionnel « Le Marin » en Bretagne. Le thonier est le « Belle-Isle », un navire de grande pêche appartenant à la société réunionnaise SAPMER qui opère pour le thon dans les eaux seychelloises. Deux marins, un malgache et un indonésien, sont tombés malades et ont été hospitalisés la semaine dernière aux Seychelles.  Ils n’ont pas survécu. Tout l’équipage a été testé positif au virus, et placé à l’isolement. Les armateurs français, qu’il s’agisse de pêche ou de commerce, demandent à ce que les professionnels de la mer soient prioritaires pour la vaccination. La transmission du virus est grandement facilitée par la promiscuité à bord des navires.

 

MAURICE

Une crise politique s’ajoute à la crise sanitaire. Les députés d’opposition crient leur méfiance à l’encontre du gouvernement

« Dites-nous exactement où vous en êtes avec les vaccins. Combien de doses avez-vous en stock ? Est-ce que ceux qui ont obtenu une première injection vont vraiment pouvoir en obtenir une deuxième et quand ? » Les députés d’opposition bombardent le gouvernement de questions. La dernière séance du parlement mauricien a tourné vinaigre la semaine dernière. Trois députés dont le leader du MMM Paul Béranger ont été expulsés. Le président de l’assemblée exige des excuses avant de les réintégrer. «Il n’est pas question de m’excuser » rétorque Paul Béranger. Dans le cadre du confinement actuel, les parlementaires n’ont pas droit à des attestations de sortie. Ils accusent le pouvoir de profiter de la crise sanitaire pour restreindre leurs libertés.

 

TANZANIE

Les pouvoirs publics favorisent les inhalations d’herbes médicinales pour lutter contre le Covid, même à l’hôpital public ; mais des médecins veulent faire arrêter cette pratique

« Il n’est pas question de nous séparer de nos inhalateurs » déclare la direction de l’hôpital Muhimbili à Dar es Salaam. Le plus grand hôpital du pays s’est doté de ces machines à vapeur pour administrer des inhalations de plantes traditionnelles aux patients Covid. Un député, qui est également médecin, a demandé à ce que l’on arrête ce traitement selon lui inutile et « qui porte atteinte à l’image du pays », mais l’hôpital persiste. Les inhalations ont été annoncées par la ministre de la santé comme étant le meilleur remède lorsque la Tanzanie a enfin reconnu l’existence du Covid sur son sol, un an après le début de l’épidémie. Le gouvernement de la Tanzanie n’offre toujours aucune perspective de vaccination à sa population.