NOSY-BE
La justice malgache engage des poursuites contre les survivants du kwassa pour Mayotte qui avaient été secourus au large de Nosy-Bé 12 personnes ont été présentées à un juge, dont 8 vont en prison parce qu’elles sont en bonne santé. Les autres restent sous contrôle judiciaire. Les magistrats ne font pas de différence entre passeurs et passagers, tout ce monde est inculpé de transport clandestin et d’homicide involontaire. Après une panne de moteur ce kwassa avait dérivé en mer pendant 10 jours avant d’être secouru le 2 novembre dernier, au moins trois passagers sont morts leurs corps jetés à la mer. A bord il y avait encore une femme décédée lors du sauvetage. Par ailleurs, le site « Comores Infos » nous apprend que deux pêcheurs anjouanais partis de Mayotte le 30 octobre ont dérivé en mer pendant une semaine, ils ont été récupérés à Madagascar. Selon « Comores Infos », l’ambassade des Comores à Madagascar s’occupe maintenant de leur hébergement et de leur futur rapatriement, ce qui signifie qu’ils ne retourneront pas à Mayotte mais à Anjouan.
SEYCHELLES
L’eau du robinet devient partout une denrée rare. On parlait hier de la Tanzanie où les coupures sont devenues quotidiennes. C’est maintenant le tour des Seychelles où un rationnement vient de commencer Les habitants de l’île principale, Mahé, auront désormais les robinets à sec 12 heures par jour, répartis entre la nuit et la journée. L’eau sera coupée de 22h00 à 4h00 du matin et de 10h00 à 16h00 en journée. Les autorités anticipent beaucoup puisque les réserves sont loin d’être épuisées, la principale retenue d’eau est à 65% de remplissage. Une autre est en travaux d’extension. Une usine de désalinisation de l’eau de mer est également en fonctionnement. Ce qui inquiète, c’est l’arrivée tardive de la saison des pluies. Elle s’étend habituellement du mois de novembre jusqu’en avril.
MAURICE
On s’attend à de nouvelles mesures pour contenir la propagation du Covid. Il n’y aura pas de confinement, mais sans doute d’autres restrictions que la simple fermeture des écoles Un opposant mauricien a pointé hier un « état d’urgence qui se transforme en état de panique ». La formule est cruelle mais elle résume bien l’impression que laissent les autorités, en train d’improviser. Avant-hier soir on annonçait en catastrophe la fermeture des écoles pour le lendemain matin. Aujourd’hui on attend le retour du 1er ministre Pravind Jugnauth qui n’est pas encore rentré de la COP 26 à Glasgow. On s’attend à d’autres mesures pour limiter les rassemblements. Le leader de l’opposition Xavier Luc Duval suggère un « semi-confinement » où l’on imposerait une jauge maximale pour accéder dans les commerces, dans les transports, et on interdirait les événements festifs ou religieux. En tout cas il n’est pas question de paralyser Maurice et de fermer les frontières comme cela a été le cas lors des vagues précédentes. L’économie ne s’en remettrait pas. Le système de santé est à bout de souffle. On annonce des décès tous les jours dans les hôpitaux, et il s’agit de malades de plus en plus jeunes.
MADAGASCAR
Les champions de pétanque de Madagascar pourront-ils participer aux prochains championnats du monde en Espagne ? Leur sort est entre les mains du consul de France qui hésite à leur donner des visas Hier les boulistes étaient en attente du précieux sésame français qui leur permettra d’entrer en Europe. Le consulat a de bonne raisons de se méfier. Les années précédentes des compétiteurs ont profité de leur voyage pour grossir les rangs de l’immigration clandestine en France. La fédération malgache a depuis changé ses structures et le nouveau président se porte garant du retour des joueurs. La délégation sur le départ a été réduite à seulement 8 boulistes, deux coachs et le président. Les billets d’avion sont prêts, les hôtels sont payés, les tests PCR, les vaccins, il ne manque plus que le précieux tampon dans leur passeport. Madagascar est dans le tableau des meilleures équipes, elle a remporté le titre mondial en 2016.