COMORES
Deux meurtres ont eu lieu en Grande Comore ces derniers jours, à Moroni et à Mitsamiouli. Dans les deux cas, les auteurs présumés ont été arrêtés
Les crimes de sang sont rares aux Comores, mais il y en a eu deux en moins d’une semaine. A Ndzaoudzé, près de Mitsamiouli, un jeune homme d’une trentaine d’année a été tué dans des circonstances particulièrement atroces, le crâne défoncé avec des haltères. La gendarmerie de Mitsamiouli a arrêté le meurtrier présumé. La population du village de la victime a barré la route nationale et certains ont commencé à attaquer la gendarmerie pour s’en prendre à l’auteur. Le détenu a été transféré vers Moroni. Dans l’autre affaire, un vieil homme assassiné chez lui à Moroni, le suspect en fuite, un jeune mineur métis de 17 ans, a finalement été arrêté après une cavale de deux jours. Les autorités avaient lancé un avis de recherche à son encontre.
MAURICE
Le premier ministre mauricien a annoncé hier soir de nouvelles mesures de restrictions pour lutter contre l’aggravation de l’épidémie de Covid devenue mortelle
Dans une brève allocution télévisée Pravind Jugnauth a annoncé la fermeture des jardins d’enfants, l’interdiction des concerts et des compétitions sportives, les bars et les discothèques demeurent fermés, ainsi que toutes les écoles, collèges, lycées, universités. La vaccination sera obligatoire pour entrer dans les restaurants et les tables devront être espacées d’au moins deux mètres. Les mariages et funérailles sont limités à 50 personnes masquées, en extérieur et soumis à une autorisation de la police. 10 personnes maximum dans les lieux de culte. Les courses hippiques, très populaires, ne pourront être vues qu’à la télévision. Ces mesures entrent en vigueur dès ce matin, au moins jusqu’au 13 décembre. Il n’a rien dit sur les transports qui sont un lieu de contamination. Il a reconnu enfin que le taux de contamination et de décès a augmenté, notamment avec la série de congés publics la semaine dernière. Pour sa part, un ancien directeur de la santé publique, le Dr Gujadhur, estime que ce n’est pas suffisant, il réclame un confinement. Selon lui, avec environ 1000 cas par jour, il n’y a pas d’autre solution.
MADAGASCAR
Le vaccin Pfizer fait son entrée à Madagascar, jusqu’à présent les malgaches ne pouvaient se vacciner qu’avec le vaccin chinois Sinopharm, l’AstraZeneca, et le Janssen
Les malgaches qui veulent voyager vers l’Europe, maintenant que les frontières ont rouvert, sont admis avec AstraZeneca et Janssen mais pas le sérum Sinopharm qui n’est pas reconnu dans l’Union Européenne. Pfizer, qui est un peu « la star » de la vaccination n’était pas encore distribué dans l’île. Ce sera bientôt chose faite. Des super-congélateurs viennent d’arriver dans la grande île. Ils permettent un stockage à -60°, voire -80°. C’est l’inconvénient majeur de Pfizer comparé aux autres vaccins qui peuvent être stockés dans de simples réfrigérateurs. Le problème est surtout qu’il est temps d’organiser une véritable campagne de vaccination, seuls 2% des malgaches sont vaccinés.
AFRIQUE DU SUD
Un personnage historique de l’Afrique du Sud a disparu hier : Frederick de Klerk, le dernier président de l’apartheid s’est éteint à l’âge de 85 ans
Frederick de Klerk a incarné le pire et le meilleur de l’Afrique du Sud. Il est arrivé au pouvoir sous la dictature raciale de l’apartheid; mais il est celui qui a fait libérer Nelson Mandela en 1990 et a négocié la transition pacifique, jusqu’à devenir le vice-président de Nelson Mandela. Tous deux ont reçu le prix Nobel de la paix. De Klerk était retiré de la vie publique depuis 25 ans, il se montrait un peu inquiet de la tournure de l’Afrique du Sud de l’après Mandela. Il n’a jamais réussi à rencontrer Jacob Zuma. Dans une interview assez récente De Klerk a dit qu’il voulait qu’on se souvienne de lui comme de l’homme politique qui a réussi à transformer l’Afrique du Sud en une démocratie non-raciale. L’actuel président Cyril Ramaphosa lui rend hommage en soulignant le rôle essentiel qu’il a joué dans la transition vers la démocratie.