COMORES
Il faut faire attention : les cas de Covid remontent aux Comores, plus précisément dans l’île de Mohéli.
Mohéli est à nouveau en situation d’alerte : 12 cas ont été enregistrés depuis le début de la semaine, 66 depuis un mois. La petite île est à nouveau placée en état d’alerte. Les rassemblements et les fêtes de mariage sont une nouvelle fois interdits. Toute la population est appelée à se faire vacciner. Les gestes barrières et le port du masque s’étaient beaucoup relâchés ces six derniers mois. Parmi les cas recensés il y avait une personne arrivant de Moroni lundi, ce qui signifie que le virus circule, et peut-être dans sa nouvelle version Delta, mais on n’a pas encore de séquençage permettant de le confirmer. La circulation entre les îles est intense. La circulation vers Mayotte aussi, sans oublier les mouvements de voyageurs entre Mayotte et la Réunion. On ne peut pas encore parler de vague épidémique, mais si c’était le cas il ne faut pas oublier qu’une partie assez importante de la population n’est pas encore vaccinée. La précédente vague du variant sud-africain avait été meurtrière aux Comores avant de s’étendre vers Mayotte, et elle avait commencé précisément à Mohéli.
Les autorités comoriennes assument les descentes musclées dans les commerces pour lutter contre les hausses des prix. Les commerçants, eux, dénoncent un abus de pouvoir
Outre la perquisition dans un supermarché de Moroni, on apprend que 64 commerçants comoriens ont été interpellés et conduits au commissariat pour se faire expliquer les bonnes manières en matière de prix. Ils sont menacés de poursuites en cas de spéculation et de marges abusives. Les organisations patronales se disent choquées par ces méthodes qui les présentent comme des boucs émissaires face à une population exaspérée par la vie chère : « les autorités ne peuvent pas nous faire porter à nous seuls la responsabilité de la flambée des prix qui est un problème mondial ; le gouvernement cherche à soulager la population en s’en prenant à nous » dit une représentante du patronat. Le ministre de l’économie n’en démord pas, les opérations coup de poing contre la hausse des prix vont se poursuivre.
MADAGASCAR
Les autorités préviennent qu’elles vont sévir pour faire respecter les prix maximum fixés pour les produits de première nécessité
Des prix plafond ont été imposés pour l’huile, le sucre, le riz et la farine. Le ministre du commerce affirme que des inspections ont lieu sur les marchés et vont s’intensifier. Les prix des produits importés ont grimpé en flèche, et chaque intermédiaire essaie de faire le maximum de marge possible, ce qui n’arrange pas les choses. Les commerçants craignent de devoir vendre le riz importé à perte. Sur le port de Tamatave, les transitaires se disent pris à la gorge par les frais de débarquement des containers qui ont, eux aussi, augmenté. Cela se répercutera nécessairement sur le marché au détail.
SEYCHELLES
Les Seychelles se lancent dans la production de tomates sous serre. Ce sera utile pendant la saison des pluies.
Ceux qui font du jardinage le savent bien, les tomates aiment le soleil et détestent la pluie. En période humide, de novembre à avril, il est impossible d’en produire, alors qu’elles viennent facilement en saison sèche de mai à octobre. Pour éviter les importations, on va donc tenter de les faire pousser sous serres climatisées. L’expérimentation aura lieu sur l’île de Desroches qui dispose d’installations solaires. Mais ces tomates produites à contre saison reviendront quand même assez cher puisqu’elles seront acheminées vers la capitale par avion.