COMORES
Les résultats du baccalauréat aux Comores ont été publiés. Ils sont un peu meilleurs que d’habitude en Grande Comore, mais ils sont catastrophiques à Anjouan où on assiste à un effondrement du taux de réussite
15% seulement des élèves ont réussi le bac au premier tour à Anjouan. On n’y a jamais vu un taux aussi bas. L’année dernière ils étaient plus de 65% à réussir. Que s’est-il passé ? Selon un prof de philo interrogé par le journal « Al Watwan » « les résultats des années passées étaient des résultats de façade … et ceux-ci reflètent la réalité ». Entendez par- là : cette année on a vraiment lutté contre la triche, la fraude et la corruption. Donc ce sont de vrais résultats qui montrent le niveau très bas des élèves, encadrés par des profs mal payés, peu motivés, dans des locaux vétustes. Anjouan semble payer le prix fort de la lutte contre la fraude aux examens, puisqu’en grande Comore le taux de réussite est monté, passant à 43% ; il est de 23% dans la petite île de Moheli.
MADAGASCAR
Les enfants des écoles vont pouvoir enrichir leur vocabulaire grâce à un nouveau dictionnaire en trois langues : malgache, français et anglais
Lors de son voyage dans le grand sud ce week-end, le Président de la République a lancé la distribution du « Rakibolana » trilingue conçu à Madagascar, un livre d’une centaine de pages qui tient à la fois du dictionnaire, de l’encyclopédie et de l’imagier. 2 210 mots et 750 illustrations sont classés par thèmes autour de la santé, la famille, l’environnement, l’instruction civique. Le vocabulaire malgache est traduit en anglais et en français. Chaque élève de la grande île en recevra un gratuitement. Ce nouveau manuel scolaire accompagne une réforme d’ampleur : l’enseignement de l’anglais dès le primaire. Déjà un précédent président malgache, Marc Ravalomanana, avait beaucoup insisté pour développer la pratique de l’anglais, alors que le pays sortait d’une longue période que l’on avait appelé « la malgachisation » sous le régime Ratsiraka. A Madagascar, pays théoriquement francophone, la pratique du français s’est effondrée. Une enquête menée il y a une dizaine d’années montrait que seulement 6% des malgaches avaient une maîtrise correcte de la langue française.
MAURICE
Avec la réouverture des frontières, les touristes reviennent à Maurice et les Mauriciens ont théoriquement le droit de voyager à l’étranger, mais en pratique c’est plus compliqué à cause des vaccins non reconnus
« Pour les entrepreneurs, c’est la galère pour voyager » titre le site d’info « Defimédia » qui publie des témoignages d’hommes et femmes d’affaires coincés par les normes vaccinales. L’Europe ne reconnait que quatre vaccins : « Pfizer, Moderna, Janssen, et Astra Zeneca » ; or une majorité de mauriciens a reçu d’autres vaccins chinois, indiens ou russes qui ne sont pas acceptés dans l’Union Européenne à l’exception de quelques rares pays. La patronne d’une agence de communication qui se rendait autrefois tous les mois à la Réunion ne peut plus le faire, sauf à rester 10 jours en isolement, une perte de temps et d’argent considérable. Ceux qui avaient l’habitude d’aller faire leurs achats en Chine sont obligé de faire 14 jours de quarantaine, même s’ils ont été vaccinés par Sinopharm, le vaccin chinois. Beaucoup de professionnels se tournent vers la Turquie qui n’est pas très exigeante. Reste la solution d’une troisième injection, avec un vaccin reconnu en Europe, à condition que Maurice reçoive suffisamment de doses.
SEYCHELLES
Mauvaise surprise pour les salariés seychellois : ils viennent d’apprendre qu’ils n’auront pas droit au 13ème mois pour la deuxième année consécutive
Le 13ème mois, c’est-à-dire un mois de salaire supplémentaire payé au 31 décembre, est inscrit dans la loi aux Seychelles depuis 2017. Il concerne aussi bien les fonctionnaires que les salariés du privé. Ce 13ème mois a été supprimé exceptionnellement en 2020 à cause de l’épidémie de Covid, du fait de l’effondrement des recettes du tourisme. La reprise a été bonne cette année mais le ministère des finances estime qu’elle n’est pas suffisante pour rétablir cette prime, en tout cas pour les agents des services publics. Les privés qui le peuvent sont autorisés à le verser, mais ne sont plus obligés de le faire. L’Union Syndicale seychelloise réclame des négociations pour obtenir au moins 50% du 13ème mois. Selon elle, le gouvernement fait la sourde oreille.