COMORES
Dans la très longue liste de personnalités indexées par l’affaire des « pandora papers » sur l’évasion fiscale, on trouve le fils du président comorien Azali Assoumani, aujourd’hui conseiller de son père au palais présidentiel à Moroni.
Nour El Fath Azali est cité comme étant propriétaire d’une société appelée « Olifants » basée à Dubaï. Il s’agit d’un bureau d’études offrant des services de consultants. Dans l’enquête internationale menée par un consortium de journalistes, il y a peu de détails sur cette société. On ne sait rien de ce qu’elle a pu avoir comme activité de conseil, mais apparaissent en revanche deux factures en 2018 et 2019, au moment où Nour Azali est devenu conseiller du président Azali au palais de Beit Salaam à Moroni. Nour Azali a seulement expliqué qu’il avait créé cette société avant d’entrer en politique, qu’il l’avait fermée depuis, et qu’elle n’avait jamais eu d’activité, ajoutant que le choix des Emirat Arabes Unis s’explique selon lui « parce que c’est le centre du monde ». Nour El Fath Azali est souvent présenté comme le successeur de son père. Il a fait de bonnes études, titulaire d’un MBA de finances internationale aux Etats-Unis. Le site « Al Comorya » a poussé un peu plus loin les investigations sur le fils du président, et révèle un détail qui ne manque pas de piquant : le jeune homme a travaillé dans une société aux Etats-Unis, spécialisée dans les enquêtes contre… le blanchiment d’argent.
SEYCHELLES
Les autorités des Seychelles disent vouloir lutter contre l’évasion fiscale et mieux contrôler les mouvements de capitaux. Le gouvernement se fait aider par une ONG internationale.
Tout le monde connait MSF – Médecins Sans Frontières, ou encore RSF – Reporters Sans Frontières. Eh bien il existe aussi une ONG, qui fait moins rêver, appelée « Inspecteurs des Impôts sans Frontières » ! Un expert international est attendu aux Seychelles en provenance de l’Inde pour porter assistance aux services fiscaux de l’archipel. Le ministre seychellois des finances, Patrick Payet, reconnait que son administration souffre de quelques lacunes en la matière. Les Seychelles ont déjà été pointées par l’Union Européenne comme étant peu scrupuleuses dans le contrôle des capitaux étrangers arrivant dans le pays.
MAURICE
On attend le retour du leader du parti travailliste, Navin Rangoolam, touché par le Covid. Il était allé se faire soigner en Inde.
Chacun se souvient de la saga de l’évacuation sanitaire de Navin Rangoolam, tombé malade du Covid aors qu’il n’était pas vacciné. Le 8 septembre dernier, il avait fallu faire venir un Boeing depuis New-Dehli pour le transporter vers un hôpital indien. Cette évacuation sanitaire coûteuse avait provoqué des débats sur les inégalités de traitement entre les malades fortunés et les autres. L’ancien premier ministre âgé de 74 ans été bien soigné, il est considéré comme guéri. Les médecins indiens disent qu’il peut rentrer chez lui. De retour à Maurice, il devra s’isoler pendant 14 jours avant de reprendre ses activités
MALDIVES
Certains détenus peuvent dire « merci Covid » : ils ont été libérés à cause du virus, et ne retourneront pas en prison malgré le déclin de l’épidémie.
Au mois d’avril dernier, en plein pic épidémique, l’administration pénitentiaire des Maldives avait décidé de faire le vide en prison où un cluster s’était déclaré. Tous les détenus fragiles ou âgés avaient été autorisés à rentrer chez eux. Aujourd’hui l’épidémie est nettement descendue, il n’y a plus que quelques cas en prison, mais cette même administration a annoncé que les détenus ainsi libérés pourront rester à la maison. Parmi eux se trouve l’ancien président Abdullah Yameen, condamné à 5 ans de prison pour blanchiment d’argent.