Mohamed Boinahery, éleveur situé à Combani et président du GDS (groupement des défenses sanitaires) a compris depuis plusieurs années l’importance d’identifier son cheptel.
Je continue d'identifier mes bêtes avec ma pince, avec mes boucles. Aujourd'hui, tout mon cheptel est identifié, bouclé et chaque animal à son passeport.
Une procédure qui nécessite un équipement spécifique et des démarches administratives à ne pas négliger. Identifier son élevage, c’est le protéger également contre les maladies.
Les maladies peuvent surgir à n'importe quel moment. Qui dit maladie, dit prévention, vaccination. Si les animaux ne sont pas identifiés, ne sont pas bouclés, même si on fait une prophylaxie de masse, on ne saura jamais qui a été vacciné ou pas.
L'identification est financée par l'Etat
Depuis deux ans, l’état finance l’identification des animaux. Une aide qui ne sera plus disponible dans un an. Il ne reste plus que quelques mois aux éleveurs pour se mettre en règle. La notion de traçabilité est primordiale.
L'identification permet aussi la lutte contre le vol. La boucle permet de retrouver le propriétaire de l'animal. Si l'animal est intercepté par les forces de l'ordre, elles peuvent le restituer à son propriétaire. A terme, tout animal qui ne sera pas identifié sera illégal. Cela pourra engendrer des contraventions, des poursuites pénales, voire des saisies des animaux.
Tous les ans, des aides sont octroyés par l’Union européenne aux éleveurs, à condition que leur cheptel soit identifié. Un abattoir départemental verra le jour sur l’île prochainement , et seuls les éleveurs en règle pourront y conduire leurs bovins.