L'incompréhension du personnel du Lycée de Petite Terre suite aux propos du Recteur sur l'accès à l'eau dans l'établissement

Le lycée de Petite-Terre
À peine les vacances scolaires ont débuté, qu'une grande partie de la communauté éducative du Lycée de Petite Terre met en garde le Rectorat sur un possible droit de retrait à la rentrée. Au cœur des inquiétudes, la crise de l'eau et ses conséquences.

Dans Zakwéli, le 11 octobre dernier, Jacques Mikulovic, recteur de Mayotte, avait notamment levé les doutes sur le fonctionnement des établissements de petite terre, "ils sont sur le chemin de l’eau, la canalisation sera activée, ils auront de l’eau."

Une prise de parole qui a fait réagir une bonne partie de la communauté éducative du Lycée de Petite Terre, exprimant son "incompréhension".

Depuis plus d’un mois, l’eau considérée comme potentiellement non potable par l’ARS est distribuée quotidiennement aux élèves du lycée sans autre alternative. M. le Recteur a enfin clarifié les choses. Nous sommes donc victimes depuis des mois d’un flou autour de cet énigmatique « chemin de l’eau » que ne clarifient ni la Préfecture, ni le Rectorat, ni l’ARS. Si celui-ci ne désigne pas seulement le maintien sous pression 24h/24h des canalisations qui approvisionnent les établissements, alors ce terme ne veut absolument rien dire.

Une partie de la communauté éducative du Lycée de Petite Terre


Pour les 74 signataires d'un communiqué "l'intérêt des élèves" de l'établissement, leur silence sur cette situation "fait de nous les complices par omission d’une négligence." Un silence qui "prend fin ce jour afin de ne pas sombrer dans la maltraitance des élèves et l’illégalité.

Droit de retrait à la rentrée ?

Le communiqué qui tient également à préciser que "le savon est absent dans les toilettes, alors même que l’ARS recommande le lavage régulier des mains pour éviter la transmission des maladies. De plus en plus d’élèves souffrent de maux de ventre et de maux de tête."

Alors que les vacances scolaires ont débuté ce week-end, les signataires de ce courrier préviennent qu'ils réfléchissent "à user de notre droit de retrait si à la rentrée" si des conditions ne sont pas réunies.

A savoir, de l'eau et du savon dans les sanitaires, du gel hydroalcooliquee dans les salles. Ils demandent également de l’eau potable à disposition des élèves dès la première heure de cours jusqu’à la fin de la journée (7h-17h). Enfin, ils demandent une communication régulière sur les actions mises en place pour assurer une scolarisation dans de bonnes conditions.