La leptospirose demeure un problème de santé publique à Mayotte.
Entre 2008 et 2022, en moyenne 117 cas confirmés de leptospirose sont rapportés annuellement (médiane à 117 cas annuels). 131 cas de leptospirose ont été diagnostiqués à Mayotte en 2022. C’est un chiffre assez élevé par rapport à la moyenne nationale. Selon les données de l’institut Pasteur, en 2018 l’incidence de la leptospirose à Mayotte (66 cas/100 000 habitants) était 70 fois supérieure à celle de la France métropolitaine. Néanmoins, le nombre de cas et l’incidence étaient en diminution en 2022.
Sur cette période, 80 % des cas ont été déclarés entre les mois de Février et mai. De nombreux cas sont diagnostiqués chaque année lors de la saison des pluies.
Le pic des cas confirmés est généralement observé en avril avec en moyenne 36 cas confirmés (minimum de 4 et maximum de 73). Il survient 2 à 4 mois après le pic des précipitations.
La leptospirose est potentiellement grave mais elle peut être évitée par des gestes simples. Elle se contracte lors d’un contact avec un environnement humide contaminé par les urines de ces animaux, en particulier les rongeurs (boues, flaques d’eau, rivières, etc.).
Dès l’apparition de ces signes dans les jours suivants la pratique d’une activité à risque, il faut consulter son médecin.
« Après enquête du Département de la Sécurité et des Urgences Sanitaires (DéSUS) de l’ARS Mayotte, la localité de résidence a été collectée pour 128 cas sur 131. C’est dans la commune de Mamoudzou qu’on enregistre le plus grand nombre de cas (n=43) avec un taux d’incidence annuel de 60,2 p.100 000 habitants. On observe les taux d’incidence les plus élevés dans les communes du centre et du sud : 78,5 p.100 000 habitants à Chirongui, 78,4 à Ouangani, 75,7 à Dembéni, 72,6 à Kani-Keli. À contrario, les taux d’incidence sont les plus faibles à Petite-Terre et dans le Nord et aucun cas n’a été enregistré en 2022 pour la commune d’Acoua. »