La FAO, l’organisation internationale de l’agriculture et l’alimentation, et le PAM, Programme Alimentaire Mondial ont sorti un rapport conjoint la semaine dernière. Cette étude détaillée dit que 6 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aigüe au Sri Lanka. Cela représente un tiers de la population. Les deux autres tiers s’en sortent à peine mieux. Les familles se nourrissent comme elles peuvent, avec une inflation de 94% des prix des produits alimentaires.
Les besoins d’importation de céréales en 2022 sont de 2,2 millions de tonnes, alors que le pays n’a pu importer jusqu’alors que la moitié. La production locale de riz est au plus bas, touchée par la sécheresse et le manque de moyens pour acheter des engrais.
Les deux organismes Onusiens préconisent une aide alimentaire d’urgence à la fois massive et ciblée, en donnant par exemple les moyens aux ménages de créer des jardins familiaux.
Les motifs politiques des départs en exil sont moins clairs depuis qu’une révolution, au mois de juillet dernier, a chassé du pouvoir le clan du président Rajakpaksa tenu pour responsable de la faillite économique. Au Sri Lanka, le dictateur n’est plus là, mais la crise continue.