Le sénateur Saïd Omar Oili demande des comptes au ministre délégué chargé de la Mer et de la pêche.
Il veut savoir : où va l’argent des chalutiers seychellois qui pêchent dans nos eaux ? En 2014, l’Union européenne a autorisé les thoniers des Seychelles à poursuivre leurs activités, en échange ils versent des redevances. Elles doivent ensuite servir à développer le secteur de la pêche à Mayotte. Ça représente 135 euros par tonne de thon capturé.
Pourtant, les pêcheurs mahorais n’ont rien perçu ces 11 dernières années. L’an dernier, cet accord a été renouvelé jusqu’en 2029. Des consultations ont été organisées, le conseil européen a conclu que c’était dans l’intérêt de tous. Le sénateur voudrait bien en être convaincu. Il demande une opération vérité. Il a rencontré le ministre délégué à la mer et à la pêche, Fabrice Loher pour lui demander les rapports annuels, pour connaître les montants versés et leurs utilisations.
Car en face, la filière peine toujours à se lancer à Mayotte. Beaucoup de pêcheurs ne parviennent pas à obtenir des aides ou même l’autorisation de pêcher à cause des barques, qui ne répondent pas aux normes. Plus de détails dans Flash Info et sur le site de Mayotte la 1ère
À Dembéni, le dispositif des parents relais est renouvelé :
La mairie, l’Etat et les associations ont tiré un bilan positif hier de ce dispositif mis en place il y a un an. Il a donc été renouvelé pour une année de plus. L’objectif est d’empêcher les violences aux abords des établissements scolaires. 60 parents bénévoles sont présents le matin, le midi et le soir pour intervenir s’ils détectent un conflit ou pour faire de la prévention. Ils sont soutenus pour cela pour plusieurs associations de la commune et par le transporteur scolaire Transdev.
La préfecture de son côté finance le dispositif à hauteur de 30.000 euros pour cette deuxième année. Tous ces acteurs partagent un constat : quand des adultes sont présents, les violences entre jeunes diminuent. La délinquance a baissé de 5% selon le maire dans Flash Info. « « Depuis nos bureaux, on entendait plus les enfants courir dehors. Désormais, ils se sont remis à courir, ils n’ont plus peur », ajoute le directeur adjoint de Transdev. Le dispositif a d’ailleurs fait des petits, depuis le mois d’août une soixantaine d’adultes se mobilise chaque nuit, là aussi pour empêcher la délinquance.
Lourde peine pour le faux taxi qui a failli tuer une gendarme.
On l'évoquait en début de semaine : un conducteur a essayé de fuir un contrôle près de Sakouli avant de percuter un camion de gendarmerie garé sur le bas-côté.
Il a été condamné hier à 18 mois de prison. Il n’avait ni permis, ni assurance et a blessé deux gendarmes dont une qui a eu 10 jours d’ITT.
En comparution immédiate hier, deux pilotes de kwassas ont aussi été condamnés à 15 mois de prison ferme. Le compte rendu de ces audiences est sur le site de Mayotte la 1ère.
« Arrêtons de jouer du pipeau »
C’est l’alerte lancée dans le Journal de Mayotte par Michel Charpentier. Le président des Naturalistes réagit à l’ouverture en Colombie de la COP 16, le rendez-vous des chefs d’Etats dédié à la biodiversité. Le naturaliste revient notamment sur l’engagement fait il y a deux ans de protéger un tiers des espèces terrestres et marines. Il note la mise en place à Mayotte de réserves naturelles nationales dans la forêt ou sur l’îlot de M’bouzi.
Des plages de ponte de tortues sont préservées, mais parfois pas assez selon lui. Michel Charpentier suggère d’augmenter le nombre d’agents de l’office national des forêts, en embauchant par exemple des jeunes en services civiques. Et il ajoute : « C’est ce qu’on a fait pour les tortues ». Face aux cultures sur brûlis, il propose dans le JDM d’utiliser des drones, mais aussi de créer davantage de zones de protection forte, où l’activité humaine est encore plus impactée.
Beaucoup gardent en mémoire le pont d’Ironi Bé inondé la semaine dernière à cause des grandes marées…
La commune veut rassurer la population. Une réunion publique est prévue samedi après-midi sur les risques de submersions marines . Le maire, Ali Moussa Moussa Ben le rappelle dans Flash Info : la montée des eaux s’est accélérée avec les séismes. « Nous attendions ce phénomène dans 150 ans, nous en vivons déjà les conséquences. » Le maire veut aussi sensibiliser à d’autres risques comme les tsunamis et les cyclones, pour informer sur les bons gestes à adopter.
Le sport au secours de la santé mentale
C’est le titre du JDM pour résumer cette conférence hier au département dans le cadre de la semaine d’information sur la santé mentale. Le journal revient notamment sur la situation à Mayotte : 10 lits d'hospitalisation au CHM, soit 4 lits pour 100.000 habitants, des lits qui ne peuvent pas accueillir les adolescents de moins de 15 ans. Les adolescents doivent être hospitalisés à La Réunion ou dans l'Hexagone pour leur santé mentale.
Les professionnels des Centres Médico-Psychologiques à Mamoudzou, Sada, dans le Sud et en Petite-Terre, se retrouvent en première ligne, notamment face aux patients sortis trop tôt ou qui ont abandonné leur prise en charge. Alors comme pour la santé physique, la santé mentale a besoin de prévention. Le sport est présenté comme un outil qui divertit, qui stimule, qui ouvre le champ des possibles. Selon les spécialistes, c'est bénéfique pour les patients atteints de névrose, d'anxiété ou d'agressivité. Plus de détail dans le Journal de Mayotte qui revient également sur les projets d'ouverture de lits à l'hôpital de Pamandzi et au futur hôpital de Combani.