La revue de presse de Mayotte : précarité menstruelle, carcasses de voitures et des finales de basket

Dans le Journal de Mayotte, une photo de doigts ensanglantés…

Même si ça ressemble plus à de la confiture. Il ne s’agit pas d’illustrer un fait divers, mais le sang du quotidien : celui des règles. L’association règles élémentaires Mayotte veut sensibiliser sur la précarité menstruelle, quand on n’a pas les moyens d’acheter des protections hygiéniques. En un an, les prix de ces produits ont augmenté de 10%, même les associations de solidarité n’arrivent pas à être suffisamment approvisionnées. L’ancienne Premier ministre Elisabeth Borne avait annoncé le remboursement des protections périodiques réutilisable pour les femmes de moins de 26 ans. La mesure devait figurer au budget, l’examen du texte a été perturbé par des menus détails, comme la chute du gouvernement.

A Mayotte, cette question se conjugue à celle de l’accès à l’eau. « Des jeunes femmes se retrouvent à devoir suspendre leur scolarité quand elles n’ont pas de protections hygiéniques, quelques jours chaque mois, cela conduit à des décrochements scolaires », c’est le témoignage de Kadafi Attoumani, le directeur territorial de la Croix-Rouge dans l’île. Le fait que ce soit tabou n'aide pas non plus selon l’association Règles élémentaires. « Les jeunes femmes sont vraiment livrées à elles-mêmes, n’osent pas toujours parler de ce sujet, elles vont se cacher dans un coin pour mettre leurs protections, parfois ne savent pas comment s’y prendre », ajoute sa représentante dans le Journal de Mayotte.  

Une dispute conjugale finit au tribunal

Un couple comparaissait vendredi comme le raconte le Journal de Mayotte. L’homme rentre du travail un matin, sa femme, alcoolisée, découvre une relation extraconjugale dans son téléphone. Ça finit en échanges de coups, 8 jours d’ITT pour lui, 15 pour elle. Même en une heure et demie d’audience, difficile de savoir qui a frappé le premier. « Vous avez fait des choses qu’on fait dans la cour d’école quand on a 8 ans, or monsieur vous en avez 34 », a lancé la présidente du tribunal. Les magistrats ont  finalement considéré que le couple était coupable « à égalité de traitement et que les prévenus avaient autant tort l’un et l’autre ». Ils ont été condamnés à 4 mois de prison avec sursis, l’interdiction pour eux de rentrer à nouveau en contact, et enfin l’obligation de suivre un stage sur les violences intra familiales.

Les carcasses de voiture ont disparu du terre-plein de M’tsapéré

Elles étaient plus de 300 rassemblées là, il y a encore trois semaines. Il n’en reste qu’une vingtaine désormais selon Flash Info. L’entreprise Caza Pièces auto, missionnée par la Cadema, récupère une vingtaine de carcasses par jour en moyenne pour les envoyer vers son site à Longoni. Les voitures sont ensuite dépolluées, compactées et envoyées par conteneur à La Réunion ou dans l’Hexagone. Le chantier devrait être totalement terminé d’ici deux semaines selon le chef de la police intercommunale de  l’environnement, de l’urbanisme et de la publicité, une unité créée en mars. Depuis, 400 carcasses de voitures ont été enlevées, et ce n’est que le début. D’autres points de rassemblements sont recensés à Tsararano, Ongojou ou encore Cavani sud

La saison des croisières a commencé à Mayotte

Vous avez peut-être vu ce paquebot hier dans le port, le Seven Seas Voyager. Ses près de 600 passagers ont eu droit au circuit habituel : des chants à l’arrivée, des sorties en mer et des excursions sur terre, grande et petite. Plus de 80% des croisiéristes ont payé des prestations pour le pôle d’excellence rurale de Coconi, le lac Karihani ou encore la plage de N’gouja. L’an dernier, ils étaient près de 4.000 à avoir fait escale dans notre île. Soit plus de 370.000 euros dépenses localement, selon le directeur de l’ADDTM, l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte. Cinq autres paquebots sont attendus cette saison, le prochain, ce sera le 19 décembre. Des informations à retrouver sur notre site Internet.

L’ancien député Mansour Kamardine a sorti un livre..

« Ma parole d’élu de Mayotte », c’est son titre. Un ouvrage divisé en deux parties : l’une sur les ouvrages qu’il a inspirés. Comme par exemple « Mansour Kamardine, hussard noir de la République », du journaliste Thierry Watelet, qui retrace le parcours du plus jeune maire de France, puis avocat, puis conseiller général et enfin député de Mayotte. L’autre partie est consacrée à ses combats. « J’y donne ma philosophie, mes convictions », explique Mansour Kamardine. Il prend pour exemple son combat pour la réforme de la sécurité sociale. Un récit à retrouver dans le Journal de Mayotte.

Les Vautours de Labattoir ont survolé leur finale régionale de Coupe de France…

Le jeu de mot est de Flash Info, pour évoquer cette victoire à domicile 73 à 55 face au Réunionnais du Tampon. Les Vautours ont pris leur envol dès le premier quart-temps et n’ont fait que creuser l’écart. « « On a fait ce qu’on voulait faire, jouer dur, du début jusqu’à la fin. On a gagné avec la manière », réagit le coach Insa Soufou. Côté féminin, c’est l’inverse. Les Tamponnaises se sont une nouvelle fois imposées 72 à 53 face au Magic Basket de Passamainty. Le pressing des réunionnais a fait mal. Vous l’avez entendu dans le journal des sports de Jaidi Maoulida, ces rencontres vous pouvez les revivre sur notre site Internet.

Vous pouvez aussi revoir la victoire des footballeurs de Feu du Centre de Mroalé, victoire au tirs au but contre l’AJ M’tsahara. C’est en finale de la Coupe de Mayotte, remportée pour la première fois par un club de régionale 4.