Elle doit débuter ce lundi matin: la plus grande opération de décasage de l’histoire de Mayotte
D’ici quelques heures, les tractopelles commenceront à abattre les logements du bidonville de Mavadzani, dans la commune de Koungou. 465 cases vont être démolies, pour une population estimée entre 3.500 et 4.500 habitants. Une opération d’une ampleur jamais vue, préparée depuis dix mois et envisagée depuis près de deux ans. Plusieurs centaines de forces de l’ordre seront déployées pour encadrer l’opération. Pour ça, deux escadrons de gendarmerie, 140 gendarmes, sont arrivés en renfort la semaine dernière.
Car ces démolitions visent trois objectifs : reloger dignement les habitants, des logements modulaires ont été inaugurés pour ça le mois dernier à proximité. Mais aussi expulser les étrangers en situation irrégulière et interpeller les bandes de délinquants. Le secteur a été marqué par des caillassages ce week-end, comme c’est souvent le cas avant des décasages. Les autorités veulent surtout éviter de revivre la même situation qu’en 2021 : la mairie de Koungou avait été incendiée en pleine démolition des 350 cases du bidonville de Carobolé.
La mairie va d’ailleurs poser ce matin la première pierre du futur éco-quartier Carobolé, avec des commerces et 420 logements sociaux. Un projet similaire doit voir le jour à Mavadzani. Toutes les informations sont à retrouver sur notre site Internet sur ce vaste chantier à Koungou, l’une des communes avec le plus de bidonvilles en France. Le Journal de Mayotte rappelle les chiffres de l’Insee : dans le département, 4 logements sur 10 sont en tôle. Le JDM revient sur l’historique de cette opération, régulièrement repoussée ces derniers mois à cause des événements dans l’Hexagone.
Certains habitants ont même commencé eux-mêmes à démonter leurs cases..
Flash Info s’est rendu sur place vendredi matin. Certains ont décidé de reconstruire ailleurs, d’autres attendent les clés de ces nouveaux logements modulaires. L’un d’eux, un jeune de 21 ans est inquiet. Il doit habiter avec six autres personnes dans une pièce quasi vide selon le journal. En parallèle, le jeune montre avec fierté le pigeonnier qu’il a construit dans sa case en tôle. « Mes pigeons, ce sont comme des fleurs, j’en ai parce que je trouve qu’ils sont jolis », commente-t-il. Il ne pourra pas les emmener dans son nouveau logement. « Ce n’est pas juste, mais bon, on n’a pas le choix. »
Sa voisine elle va devoir se trouver elle-même une solution. Elle est en situation irrégulière, et espérait racheter un jour le terrain sur lequel elle a construit sa maison. « On nous traite comme des animaux. Mes enfants ont grandi dans ma maison, c’est traumatisant pour eux. » abonde une autre habitante. L’une de ses amies a droit à un logement en Petite-Terre. « Mais comment je fais, moi, avec mes enfants qui sont scolarisés à Koungou ? », s’interroge cette habitante de Mavadzani dans Flash Info.
Le lycée de Kahani rouvre ce matin, après des violences mercredi dernier
Des élèves ont été agressés devant l’établissement par une bande de jeunes. La FCPE a appelé à un rassemblement ce matin en soutien. C’est le ras-le-bol des parents, du personnel enseignant et même du Journal de Mayotte. «On ne sait plus comment l’écrire. La violence est toujours là. Faut-il changer de langue ou d’encre ? » s’interroge d’emblée Mathilde Hanguard avec lassitude. Depuis des années, le lycée est le théâtre d’affrontements entre jeunes de différents villages. Il est d’ailleurs dernier aux résultats du bac sur les onze établissements de l’île. « Tant que les enfants ne peuvent pas travailler dans de bonnes conditions, les résultats ne vont pas s’améliorer » plaide le vice-président de la fédération des parents d’élèves. Il dénonce des élus absents et une justice pas assez rigoureuse. Beaucoup de jeunes sont suivis par la protection judiciaire de la jeunesse, mais en cas de difficulté, impossible de joindre les éducateurs selon lui. Le représentant de la FCPE dénonce aussi dans le Journal de Mayotte des parents trop peu présents dans ce secteur par rapport à d’autres communes de l’île.
La fondation des apprentis d’Auteuil a célébré les cinq ans de son service de prévention et d’éducation spécialisé..
8.000 jeunes ont été accompagnés par ce service. Ses éducateurs interviennent dans les hauteurs des communes, dans les bidonvilles, où ils sont plutôt bien accueillis. « Notre structure est bien identifiée. La plupart du temps, les jeunes se sentent rejetés et souhaitent simplement qu’on les écoute », explique un formateur dans Flash Info et il ajoute : « Un jour, mon scooter a été volé alors que j’intervenais à Kawéni. Quelques jours après, ils me l’ont rendu. » Alors, il précise aussi qu’il n’était plus en un seul morceau, mais il roulait encore. Un travail de prévention saluée la préfecture et le département.
C’était la 4e édition de la fête de la vanille ce week-end à Coconi..
L’un des produits phare de Mayotte, plusieurs fois récompensés ces dernières années par des médailles au salon de l’agriculture de Paris.
La filière se structure petit à petit, notamment grâce à l’association saveurs et senteurs de Mayotte, organisatrice de cette fête. La vanille produite par la structure est même arrivée à la troisième place du podium ce samedi derrière celle d’Abdillah Boinamri et de Mohamadi Ahamada, habitué des premières places. Si la qualité est au rendez-vous, pour se démarquer dans la région et exporter plus face aux vanilles comoriennes et malgaches, il faut maintenant plus de quantité selon le président de l’association. Des informations à retrouver sur Maytte la 1ère et dans le Journal de Mayotte.