Les pays environnants n’ont pas les moyens de mettre en place des « boucliers anti-inflation » comme le fait la France pour limiter les dégâts. A l’île Maurice les autorités essaient de bloquer surtout le prix du pain.
Le pain est très symbolique partout dans le monde, les gouvernants craignent toujours une explosion sociale à partir du tarif de la baguette. A Maurice les boulangers menacent d’arrêter le travail dès ce lundi si on ne leur accorde pas d’augmenter leurs prix. Entre l’énergie pour faire marcher les pétrins et les fours et le prix de la farine, beaucoup estiment qu’ils vont travailler à perte.
Il y déjà 7 boulangeries mauriciennes qui ont cessé la production. Cela n’est pas prêts de s’arranger : dans un rapport la semaine dernière, la Banque Mondiale a prévu une hausse des produits alimentaires de 22,9% d’ici à la fin de l’année pas seulement à Maurice mais partout dans le monde. Cette situation devrait durer jusqu’à fin 2024.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres : le Mozambique se prépare à tirer profit de la crise mondiale de l’énergie grâce à son projet gazier
Le prix du gaz augmente en raison des tentatives de boycotter les achats en provenance de Russie. Les projets gaziers menés au Mozambique par le français Total Energie et l’américain Exxon Mobil deviennent encore plus stratégiques qu’ils ne l’étaient déjà.
Le ministre mozambicain de l’économie était la semaine dernière à Washington pour mettre en place un fonds national alimenté par les ventes de gaz qui pourraient générer 96 milliards de dollars pour ce pays qui compte parmi les plus pauvres du monde. Le Mozambique prépare une loi pour organiser la gestion de cette manne financière.
La région de production, la province de Cabo Delgado ravagée par une guérilla islamiste n’est cependant pas encore totalement pacifiée. Total espère démarrer sa production d’ici à la fin de cette année. L’objectif est de prélever 13 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an.