Au-delà des moyens de l’Etat dédiés à la lutte contre l’immigration clandestine et la lutte contre l’introduction de la Covid-19 et de son variant sud-africain, des opérateurs privés sont aussi sollicités, à l’instar des pêcheurs.
Eviter la propagation du virus par une surveillance accrue, hors norme des frontières maritimes de Mayotte, c’est l’une des solutions proposées par le préfet dans son plan de riposte. Une mobilisation de tous est nécessaire. Les professionnels de la mer sont donc de la partie dans ce dispositif. En effet, au moins une des personnes testée positive au variant sud-africain est entrée à Mayotte de manière irrégulière, d’où l’importance de surveiller toute entrée illégale de kwassa. Les pêcheurs s’ils n’ont pas été distinctement cités, ils pourraient participer en alertant les autorités s’ils observent une embarcation de type kwassa dans le lagon de Mayotte.
Une idée qui n’est pas pour leur déplaire :
on voit durant nos sorties, on voit beaucoup de kwassa, mais ce n’est pas notre travail de signaler et puis on n’a pas été engagé à le faire ; mai si aujourd’hui, on nous demande expressément de signaler les kwassa qui tentent d’entrer de manière frauduleuse à Mayotte, on le fera, parce qu’il est question de santé publique
, explique un pécheur de la place.
Pour Charif Abdallah, président de la commission pêche à la chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture, « il faut donner les moyens matériels aux pêcheurs de mieux communiquer avec les autorités. Près de 150 barques pourraient être disponibles pour cette mission, si cela venait à se concrétiser.