La population est pour le moins assommée. L’annonce de la hausse des prix des produits pétroliers par le gouvernement lundi soir a eu l’effet d’une bombe. Le gasoil à titre d’exemple, enregistre une hausse de 44%. Le pétrole lampant utilisé par les ménages modestes sera plus cher de 40%. Et enfin l’essence n’a augmenté que de 25%. Une augmentation justifiée selon les pouvoirs publics par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. La Société Comorienne des Hydrocarbures risquait, selon eux, la faillite. En réalité, des sources concordantes affirment que cette hausse avait déjà été entérinée bien avant le début du conflit en Ukraine.
Il est sans trop tôt pour mesurer l’impact exact de cette hausse. En revanche, une terrible inflation est à craindre. Des secteurs entiers de l’économie nationale seront confrontés à une augmentation inévitable. Surtout qu’une revalorisation des salaires n’est pas à l’ordre du jour.
A Moroni, déjà, les taximen ont répercuté cette hausse sur les frais de taxis dans une parfaite anarchie. Les organisations patronales et l’association des consommateurs n’ont pas encore réagi. On s’attend à une augmentation du prix du pain, du poisson des transports, des matériaux de construction, la liste n’est pas exhaustive.
Pour mémoire, peu après l’arrivée au pouvoir de Azali Assoumani en 2016, celui-ci avait baissé les prix des produits pétroliers.
Le même Azali Assoumani en 2005 avait augmenté le prix des hydrocarbures, avant de procéder rapidement à un rétropédalage face à la pression populaire.