Il faut être bien équipé pour explorer les espèces de palétuviers qui composent la mangrove de M’gombani à Mamoudzou. Les agents du parc naturel marin s’attèlent à cette tâche dans un objectif précis, celui de certifier l’exactitude d’une étude faite en 2021 grâce à la télédétection. « C’est de l’analyse de photos aériennes qui a permis au bureau d’étude, par un modèle statistique, de déterminer les différents typologies de mangrove. Pour l’ensemble des mangroves, il a réussi à déterminer un indicateur de synthèse de l’évolution de la végétation. Et nous on vient voir si ce modèle colle à la réalité. Si on peut l’utiliser pour ensuite déterminer quelles sont les zones d’évolution des mangroves. Là où elle régresse et là où elle progresse et quelles sont les causes de ces évolutions », explique Oriane Lepeigneul, chargée de projet Mangroves - Continuum terre-mer au Parc Naturel Marin de Mayotte.
Mieux connaître l'état de santé des mangroves
Ces données précieuses ont dévoilé que la vasière des badamiers gagne en surface, contrairement à celle du sud de l’île qui régresse. Des études sur l’état de la mangrove viendront compléter ce constat pour mieux cibler les actions à mener. « De façon général on travaille à connaître l’état de santé des mangroves. C’est-à-dire faire un premier bilan scientifique pour savoir où est-ce qu’on en est. Cela va nous permettre dans les années à venir, de déployer les actions de gestion qui sont sur les mangroves, qui nécessitent une intervention pour les protéger et les entretenir », annonce Guillaume Amirault, chef du service ingénierie au parc naturel marin de Mayotte.
Pour appuyer ses actions de préservation de la mangrove, le parc naturel marin de Mayotte en partenariat avec le conservatoire du littoral a créé cette année un comité de suivi des mangroves, une deuxième réunion aura lieu au mois de juin prochain.