Après cinq jours de blocage, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a ordonné aux forces de sécurité intérieure d'enlever tous les barrages qui bloquaient les axes routiers de l'île. Ce samedi, les gendarmes et policiers ont donc retiré de la chaussée les encombrants qui empêchaient les automobilistes de passer, et les manifestants n'ont pas fait de résistance. Dans un communiqué de presse publié ce dimanche, le préfet indique que la vie reprend son cours.
« Toutes les stations-service de carburants ont été réapprovisionnées, la station-service de Chirongui a été rouverte. Les pharmacies et les centres médicaux de références ont pu être réapprovisionnés en médicaments, le centre de dialyse a pu obtenir du matériel médical vital pour son activité et surtout pour la vie de nos concitoyens », décrit-il.
Les magasins ont également été ravitaillés. Et dès ce lundi 29 janvier, tous les établissements scolaires seront rouverts ainsi que les services administratifs. « Les services de l’État avec le concours des forces de sécurité intérieure mettent tout en œuvre pour… qu’aucune entrave à la libre circulation des personnes ne puisse avoir lieu », peut-on lire dans ce communiqué de presse.
Des manifestants toujours en colère
La levée, de force, des blocages n'a fait qu'attiser la colère des manifestants. Ils menacent d'installer d'autres barrages dès ce dimanche soir. Par ailleurs, certains ont été remis dès hier soir. Le bras de fer entre le préfet et une partie de la population a donc commencé. Même si le démantèlement du camp de migrants africains de Cavani (commune de Mamoudzou) a commencé, cela prendra deux mois selon le délégué du gouvernement. Un délai qui ne convient pas aux contestataires. Ils affirment qu'ils maintiendront les barrages tant que l'Etat n'aura pas trouvé de solutions pérennes pour ces migrants.