Les médecins sont en grève au Kenya depuis cinq semaines pour réclamer une hausse des salaires et plus d’embauches. Dans les 57 hôpitaux publics du pays, les patients sont renvoyés chez eux. Certains se tournent vers les hôpitaux privés, ce qui ne va pas durer. Les médecins libéraux ont annoncé rejoindre le mouvement, malgré son interdiction par la justice. L’inspecteur général de la police a demandé à ses services "de traiter fermement" ce mouvement social. À Nairobi, un hôpital a licencié 100 médecins grévistes en représailles.
Le président du Kenya, qui mène actuellement une politique d’austérité, a déjà affirmé que le pays n’avait pas les ressources nécessaires pour répondre à ces revendications. Depuis, le dialogue est rompu. Le gouvernement ne reprendra les négociations qu’à condition de suspendre la grève, ce qui n’est pas à l’ordre du jour pour les manifestants. Selon eux, certains accords signés en 2017 pour augmenter les salaires n’ont pas été respectés. À l’époque, les médecins avaient fait grève pendant 100 jours, certains patients étaient morts faute de soin.