« Il n’y pas encore la preuve de la présence ici du variant sud-africain», c’est ce qu’a déclaré la Dominique Voynet lors d’une conférence de presse ce mardi. On attend des résultats de prélèvements envoyés en métropole. Pour ce qui est des vaccins, il faudra attendre aussi.
Dominique Voynet explique que des prélèvements sur des voyageurs arrivant des Comores, positifs au Covid, ont été envoyés chez Pasteur à Paris, et dans un autre centre à Lyon. On attend les résultats à la fin de la semaine. Du côté des Comores, et surtout dans l’île de Mohéli, on attend aussi des résultats de Nairobi. C’est seulement là que l’on saura si cette variante sud-africaine du virus circule ou non dans l’archipel. Les tests obligatoires pour sortir de Mayotte sont une simple précaution pour ne pas disséminer ce virus. « Il ne donne pas de forme plus grave que l’autre », explique la directrice de l’ARS, « mais il est plus contagieux ».
Des tests négatifs douteux en provenance des Comores
L’ ARS a envoyé un avion avec 4000 tests, des blouses et des masques pour Moheli. « Il est important de savoir que Mayotte peut aider son voisin » dit la directrice de l’ARS
Dominique Voynet explique que l’on a dû refaire des tests sur des voyageurs arrivés des Comores avec des résultats négatifs « réalisés dans des condition non rigoureuses ». Elle déplore que « certains tests donnés par la France ont été vendus à des voyageurs ». Ces passagers arrivés par bateau ou par avion sont isolés chez eux. Il s’agit, pour la plupart, de Mahorais rentrant de vacances.
Des vaccins vont commencer à arriver au compte-goutte
Pour ce qui est des vaccins, Dominique Voynet ne cache pas sa déception de ne se voir doter que de 975 doses dans un premier temps. Elles arriveront – dit-elle – le 22 janvier, par avion militaire avec le super congélateur pour les conserver. Il s’agira, dans un premier temps, de vacciner les professionnels de santé de plus de 50 ans. L’ouverture d’un centre de vaccination à la MJC de Mgombani est prévue quand les doses arriveront en nombre suffisant.
Selon l’ARS, l’épidémie est sur une pente ascendante à Mayotte avec deux zones plus préoccupantes : Acoua et Ouangani. Les mariages et autres fêtes de famille sont à l’origine de cette aggravation.