La candidate du Rassemblement National a déjà annoncé la couleur très fermement : La remise en cause par les Comores de la souveraineté de la France sur Mayotte, et surtout la non-réadmission des immigrés refoulés entrainerait des mesures de rétorsion. « Moi je ferai exactement l’inverse de monsieur Macron » a déclaré Marine le Pen lors de sa dernière visite à Mayotte, « je n’irai pas leur donner 150 millions pour les remercier de ne pas reprendre leurs ressortissants. Je ferai l’inverse, j’utiliserai tous les moyens nécessaires : couper les visas, l’aide internationale, l’ensemble des moyens qui sont adressés aux Comores ».
L’accord franco –comorien de 2019 d’aide au développement contre l’arrêt de l’émigration vers Mayotte, diversement respecté, aura du plomb dans l’aile si Mme le Pen parvient à l’Elysée. C’est d’ailleurs la ligne de conduite générale de la candidate en matière d’aide au développement. La France n’aiderait que les pays dit « amicaux ».
A Madagascar, les autorités fustigent Emmanuel Macron à propos des îles éparses qu’il ne veut pas restituer
Et le Rassemblement National fustige lui Emmanuel Macron, mais en sens inverse, l’accusant au contraire de vouloir rendre les îles éparses aux Malgaches et affaiblir ainsi la présence française. Le président Macron est pris entre deux feux depuis qu’il a imaginé un statut particulier de co-gestion. Une commission mixte a été créée en 2019, elle n’a pas avancé d’un pouce. La France voit dans ces îles une réserve de biodiversité à préserver.
Les Malgaches y verraient plutôt une éventuelle réserve de pétrole. Du côté de Marine le Pen, on s’oppose fermement à toute tentative de remise en cause de la souveraineté française sur les territoires ultramarins.
Madagascar abrite en outre un important réseau d’Alliances Françaises qui participe à la promotion des artistes malgaches ; or le projet de Marine le Pen vise à ce que ces Alliances servent exclusivement à la promotion de la culture française.
A l’île Maurice, on regarde cela de plus loin. Les Mauriciens sont satisfaits d’une bonne relation avec la France
Mais il y a quand même une petite pointe d’inquiétude comme en témoigne une analyse parue cette semaine dans l’Express de Maurice où l’on décrit un duel entre mondialisation et nationalisme.
On y dépeint une Marine le Pen prônant un repli de la France, éventuellement au détriment d’une relation solide avec Maurice. En somme on préfère la continuité à l’inconnu.