Ils étaient des dizaines mardi devant le tribunal administratif de Mamoudzou à réclamer leurs droits et à dénoncer surtout la lenteur dans l’instruction de leurs dossiers. Il s’agit des demandeurs d’asile qui viennent du du Moyen-orient.
Munis de banderoles où on pouvait entre autres lire « Secourez-nous!!. Convoquez-nous!! », les demandeurs d’asile se sentent abandonnés par les autorités françaises. Certains attendent une réponse depuis plusieurs années. Des délais d’instruction pointés du doigt; mais c’est surtout la CNDA, la Cour Nationale du Droit d’Asile qui est ici dans leur ligne de mire. En effet avec la crise Covid depuis un an, les délais ont été rallongés
« depuis le mois de février, toutes les audiences sont reportées en raison d'un problème technique de caméra »,
Les demandeurs d’asile dénoncent aussi leurs mauvaises conditions de vie, dégradées avec cette crise sanitaire et les deux confinements. Aujourd’hui, ils demandent à être entendus. Réunis en collectif, ils restent mobilisés jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte. Le Conseil d’Etat a reconnu il y a quelques semaines à la suite d'une plainte d'une femme venue du continent africain, de
« l’absence de conditions matérielles d’accueil des demandeurs d’asile sur le département »
La Cimade rappelle au passage cette condamnation de la France pour « atteinte grave et illégale au droit d’asile (…) » pour ces personnes en attente de protection.