Contexte À l'époque, aucune distinction n'était faite entre soldats mahorais, comoriens et malgaches. Inssa De Nguizijou responsable des publics et de la communication aux Archives départementales de Mayotte nous explique tout:
Depuis 1912, les Comores étaient devenues une province de Madagascar, ce qui fait que les soldats comoriens recrutés étaient considérés comme des soldats malgaches.
Inssa De Nguizijou responsable des publics et de la communication aux Archives départementales de Mayotte
En ce qui concerne les bataillons, les soldats mahorais et ceux des autres îles de l'archipel des Comores étaient incorporés parmi les tirailleurs somaliens plutôt que parmi les tirailleurs malgaches. Toujours d'après Inssa De Nguizijou, ce choix s'explique par les mœurs et la religion. Les Somaliens étant musulmans, ils avaient les mêmes régimes alimentaires que les soldats des îles de la lune.
Un manque de popularité de la guerre Le taux de participation à la Grande Guerre est assez faible. 1000 soldats issus de l'Union des Comores avaient pris part à la Première Guerre mondiale dont une grande majorité de Grands Comoriens, selon les Archives départementales de Mayotte. Pour la seconde guerre mondiale, peu de données ont pu être récoltées.
Un recrutement plutôt compliqué Face à une population globalement "je m'en foutiste" il a été difficile de recruter des volontaires. Il a fallu s'appuyer sur quelques aventuriers issus de la garde indigène mais aussi inciter d'autres à s'enroler en échange d'une manne financière. Un argument de taille, vu la misère qui régnait. Pour la postérité Peu de soldats mahorais sont connus pour leur participation à une des deux guerres mondiales. Parmi eux, Boinali SCUPRIT (1918-2012), il a pris part au deuxième conflit planétaire de 1939-1945. Ce dernier, originaire de Tsingoni fit partie des rescapés. Une rue porte désormais son nom dans son village natal.